L’interview en 5 questions de… Chloé Guillot Élouard

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Aujourd’hui, je vous propose de découvrir l’univers d’une autrice que j’apprécie énormément, sur le plan littéraire comme personnel : Chloé Guillot Élouard ! Je vous ai déjà chroniqué ses romans Irrégulières et Mémoires d’éléphant, et j’ai eu la chance de faire la bêta lecture de son prochain livre, Ma Grande… Alors c’est avec beaucoup d’émotion que je vous invite à faire connaissance avec elle… C’est parti !

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Question1

Irrégulières et Mémoires d’éléphant sont deux romans qui abordent des sujets forts, toujours de façon originale : la condition des femmes, la maternité parfois non désirée, le handicap, la mort… De quelle façon travaillez-vous ces thèmes et à quel public souhaitez-vous vous adresser ? Quel message, s’il y en a un, souhaitez-vous faire passer à travers vos romans ?

Il y a beaucoup de choses qui me révoltent mais je n’ai pas le courage des militants qui se lèvent et portent un message direct. Donc, je mise beaucoup sur l’empathie du lecteur ou de la lectrice en mettant en scène des histoires individuelles réalistes et souvent douloureuses. À mon avis, on peut avoir des préjugés sur un sujet si on le prend globalement mais dès lors qu’on est face à une personne bien définie, une histoire singulière, on est obligé de nuancer. C’est ça que j’essaye d’initier chez le lecteur ou la lectrice : regarder l’autre d’un peu plus près, avec honnêteté. Plutôt que faire passer un message, j’espère activer une émotion qui sera la graine d’un changement. J’utilise souvent des touches d’humour, pour offrir une respiration, un moment de recul entre deux vérités qui blessent : à mon sens, c’est terrible de quitter un livre en se sentant impuissant. Au contraire, on peut terminer sa lecture en se disant : « Tiens, et si j’ajustais un peu mon rapport aux autres et à moi-même ? » Dans un monde idéal, mes livres auraient un impact sur un public qui a besoin de changement. En réalité, mes lecteurs et lectrices sont pour beaucoup des gens déjà engagés dans la bienveillance. J’espère qu’ils trouvent du soutien dans mes histoires !

Question2

L’écriture de votre prochain roman, Ma Grande, est déjà bien avancée. Que pouvez-vous nous dire de ce nouveau livre, afin de nous mettre un peu l’eau à la bouche ?

Je peux vous dire comment je le vois moi : comme une étoile filante, un récit bref mais qui brûle. J’ai voulu parler de certaines peurs et inquiétudes qui sont propres à la jeunesse d’aujourd’hui : les attentats, le rapport aux études et au travail et la dette affective qu’on peut contracter vis-à-vis de ses parents, de sa fratrie. C’est un récit assez intime et poétique, le temps d’une fugue à travers la France : un road-trip initiatique. Mon héroïne, Niloufar, va traverser la violence et faire des choix qui lui permettront de trouver sa juste place.

Question3

Pouvez-vous nous parler de vos autres projets ? Quelles belles surprises nous attendent pour la suite ?

En parallèle de Ma Grande, j’écris une saga qui se passe aux États-Unis dans un contexte de fin du monde et qui parle du système de santé… Évidemment, la situation actuelle dans le monde bouleverse un peu mes idées ! Il y a aussi un autre roman, encore embryonnaire, qui se passera sous le soleil californien et qui parlera de grossophobie, de TCA (Troubles du Comportement Alimentaire) et d’acceptation de soi. Dans tous les cas, j’espère publier au moins un de ces romans en 2020 ! Du côté de la publication, j’aimerais basculer mes deux premiers romans sur une autre plateforme qu’Amazon. C’était très pratique quand j’ai commencé, à l’étranger, mais ça ne correspond pas vraiment à mes valeurs. Pour la même raison, je voudrais travailler avec un éditeur pour Ma Grande. Et enfin, je suis en train de collaborer avec un traducteur pour adapter Mémoires d’éléphant en anglais… Mais j’y pense aussi en version pièce de théâtre. Qui a dit qu’autrice, ce n’était pas un vrai métier ?

Question4

Vous êtes expatriée aux États-Unis. Parlez-nous un peu de la vie d’une autrice française à l’autre bout du monde… Dans quelle mesure cela joue-t-il sur le rapport que vous entretenez avec vos lecteurs et lectrices, mais aussi sur votre vision du monde et de la littérature ?

Cette expatriation a été un énorme tournant dans ma vie puisque c’est aux États-Unis que j’ai décidé de publier mes deux premiers romans. Ce n’était pas prémédité, mais ici l’auto-édition est plus reconnue qu’en France, donc je me suis lancée et j’ai beaucoup appris !
Ce qui me manque vraiment, c’est de rencontrer mes lecteurs français. C’est parfois frustrant d’échanger uniquement par Internet, il faut alimenter les réseaux sociaux, ça ne me semble pas toujours naturel et facile… Heureusement, je participe à des salons chez moi : prochain rendez-vous en juin, la Rencontre des auteurs francophones à New York (mais en ce moment, difficile de savoir ce qui sera maintenu ou pas dans les prochains mois…). Ensuite, retour définitif en France ! Du point de vue de la création, c’est clair que d’être entre deux cultures influence beaucoup ce que je fais : les Américains aiment les récits rythmés, directs, où les actions s’enchaînent alors qu’en France, beaucoup de romans sont plus introspectifs, psychologiques, prennent le temps de décortiquer les émotions. C’est d’ailleurs très lié, je pense, aux langues (l’américain très verbal et efficace vs le français plus passif et ciselé). Ça m’influence sur le fond et sur la forme, donc !

Question5

Et, pour finir, nous traversons une période assez compliquée, puisque nous sommes tou.te.s confiné.e.s pour une durée indéterminée… Dans ces circonstances, la littérature et la culture peuvent être d’un grand réconfort. Avez-vous des oeuvres à nous conseiller ?

À lire : Je crois que la trilogie de Pierre Lemaître (Au-revoir là-haut, Couleurs de l’incendie, Miroir de nos peines) a un écho particulier avec notre situation, même si je n’aime pas qu’on utilise le vocabulaire de la guerre pour parler du COVID. Ce sont des romans brillants, pleins de justesse et de vérité sur la société humaine (nos lâchetés, nos coups d’éclats) ! Je recommande aussi à 200 % Les Pluies de Vincent Villeminot (une autre histoire de catastrophe mondiale traitée avec finesse). C’est l’occasion de découvrir la richesse de la littérature jeunesse !

À regarder : j’aime beaucoup la série « Il revient quand Bertrand ? » sur Arte.tv. C’est l’histoire d’un couple séparé à l’heure d’Internet où il est si facile de mettre en scène sa vie et ses sentiments… Maintenant qu’on est tous confinés, plantés devant nos ordis à la recherche d’un bon mot sur les réseaux, c’est encore plus savoureux à regarder !

À garder en tête : on n’est pas obligé d’être un héros en ce moment. On a le droit de se sentir triste, effrayé, en colère, dégoûté, vulnérable ou ralenti.

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Je remercie sincèrement Chloé Guillot Élouard de s’être prêtée au jeu de l’interview en 5 questions. Quel plaisir j’ai eu à découvrir ses réponses ! Autant vous dire que l’esprit qui ressort de cette interview me confirme le sentiment que j’ai eu à la lecture de ses romans, celui d’être entré dans l’univers d’une autrice qui est avant tout une très belle personne. Et j’espère vraiment la rencontrer à son retour en France, si l’envie est partagée !

Les chroniques de ses romans sont ici : Irrégulières / Mémoires d’éléphants.

Bonne lecture !

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L’interview en 5 questions de… Christine Féret-Fleury

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♪♫♪♪♫

Je vous propose aujourd’hui de plonger dans l’univers de Christine Féret-Fleury et d’en apprendre un peu plus sur son roman La femme sans ombre, paru aux éditions Denoël. Allez, mettez votre musique classique préférée et suivez-nous !

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Christine Féret-Fleury © Philippe Matsas / Denoël

Question1

La femme sans ombre est un roman qui met en scène deux femmes, l’une est une cheffe d’orchestre à la renommée grandissante, et l’autre une tueuse à gages passionnée d’opéra. Tout les oppose, sauf la musique. D’où vous est venue l’idée d’écrire un roman habité par cet art ?

Je suis, depuis longtemps, une passionnée de musique, et j’aime tout particulièrement la musique classique et l’opéra. J’ai d’ailleurs passé quelques années au Conservatoire en classe de chant ; je continue à chanter, dans un ensemble, et je reprends des cours depuis peu. Des moments magiques, qui me remplissent d’énergie ! C’est un univers que j’avais depuis longtemps envie d’explorer par l’écriture. L’histoire de la musique est un reflet de l’histoire de nos sociétés, elle nous en montre tous les visages, de la rébellion à la soumission, de la douceur à la violence. Et toutes les contradictions, aussi…

Question2

À la lecture de votre livre, ce qui me frappe le plus est l’omniprésence des personnages féminins. C’est particulièrement réjouissant de faire ce constat et, malgré moi, je ne peux m’empêcher de vous demander les raisons de ce choix (malheureusement) si peu conventionnel.

Pourquoi des personnages féminins ? Parce que nous vivons (je l’espère) une explosion, même si elle semble, pour celles qui la vivent, avoir été filmée au ralenti : il y a de plus en plus de cheffes d’orchestre bien qu’elles restent minoritaires et se heurtent à de nombreux préjugés, alors pourquoi pas une tueuse à gages ? Pourquoi ne pas casser les codes, réinventer les rôles ? C’est jubilatoire et c’est nécessaire.

Question3

Vous faites une place assez importante dans ce roman à l’histoire du Rwanda, pour quelle raison ?

Le Rwanda s’est imposé à moi dès que j’ai créé le personnage de Hope Andriessen. On pourrait presque dire qu’elle m’a soufflé son histoire en prenant corps, en se dessinant dans mon esprit. Tout ce que j’ai eu à faire a été de me rendre disponible, de me faire discrète et de l’écouter. C’est difficile de dire une douleur que l’on n’a pas subie, de la dire avec honnêteté, de s’oublier et de se fondre dans un personnage. Je me suis demandée à plusieurs reprises : « Ai-je le droit ? Suis-je légitime ? ». Il est normal de se poser ces questions. Mais j’ai continué à cheminer au côté de Hope, et elles se sont estompées dans l’amour que j’éprouvais pour cette femme.

Question4

L’une des particularités de votre livre est la narration à la deuxième personne du singulier, qui est très rare en littérature. Pourquoi ce choix singulier ?

Le « tu »  aussi s’est imposé à moi presque tout de suite. Je voulais différencier le personnage de la tueuse de celui de Hope et la première personne ne fonctionnait pas. À distance, c’était ce que je pensais d’elle – à distance de tout et d’abord d’elle-même. D’où ce « tu » qu’elle s’adresse comme si elle se regardait agir d’un peu loin. Ce « tu » qui disparaît dans les dernières lignes du roman, mais je n’en dis pas plus… !

Question5

Et, pour finir, en tant que grande curieuse, j’aimerais beaucoup connaître vos sources d’inspiration littéraires, ces auteurs et autrices qui ont fait ce que vous êtes aujourd’hui.

Il y en a tellement que j’aurais du mal à les citer toutes et tous ! Je lis énormément, et j’ai eu des « périodes » tout au long de mon enfance, de mon adolescence et de ma vie d’adulte : période Club des Cinq et Fantômette, période Kipling et Andersen, période Colette, Duras, Zola, Agatha Christie, période Tolkien, période Proust, Borges, Pavese, Garcia Marquez, Virginia Woolf, Marguerite Yourcenar, période romantiques allemands et période écrivains japonais, période polars nordiques ! Tous ont glissé un fil dans cette tapisserie magique qui palpite pas très loin de mon champ de vision quand je me mets à écrire… Mes derniers coups de cœur : My Absolute Darling de Gabriel Tallent et Hunger de Roxane Gay.

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Cette interview se clôt sur une image coup de coeur de Christine Féret-Fleury, une très amusante « chorale de canettes » ! Toujours en musique et avec le sourire.

C’est avec un grand plaisir que j’ai découvert les réponses passionnantes de l’autrice, qui me permettent de mieux comprendre les choix qui font de La femme sans ombre un roman aussi original ! J’espère que cet entretien vous aura donné envie de plonger entre les pages de ce roman.

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Je remercie sincèrement Christine Féret-Fleury de s’être prêtée au jeu de l’interview en 5 questions, et je voudrais aussi exprimer toute ma gratitude aux éditions Denoël pour avoir rendu possible cet échange.

Bonne lecture !

Vous pouvez retrouver ma chronique de La femme sans ombre en cliquant sur la couverture du livre ci-dessous.

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L’interview en 5 questions de… Nathalie Cohen

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Aujourd’hui, je vous propose d’embarquer pour la Rome antique avec l’autrice Nathalie Cohen. Son roman La Secte du Serpent, premier tome d’une série policière intitulée Modus Operandi, est sorti au début du mois d’avril chez mon partenaire, les éditions Denoël ! Je vous propose de découvrir son interview.

Nathalie Cohen © Philippe Matsas / Denoël

Question1

La Secte du Serpent est le premier tome d’une série de romans policiers, Modus Operandi, qui se déroule dans l’Antiquité romaine… Cela rend votre livre particulièrement singulier. D’où vous est venue cette idée ?

J’adore les séries policières et les enquêteurs qui traquent les coupables et veulent rendre la justice. Il y a quelque chose d’anti-tragique dans cette démarche. Et comme d’un autre côté, je connais bien l’Antiquité romaine et que je veux la transmettre, j’ai pensé qu’une série-polar antique serait bienvenue.

Question2

À la lecture de votre roman, un aspect peut étonner : le langage parfois familier et résolument moderne. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de ce choix ?

Chez les Romains, le langage de tous les jours n’était ni fleuri, ni poétique, quelles que soient les catégories sociales. En plus, mes personnages évoluent dans un univers militaire ou dans les arcanes de la politique ; raison de plus pour leur faire adopter souvent un langage familier. Quant à la modernité des expressions, elle est le plus souvent calquée sur des expressions latines très proches (on dit beaucoup de gros mots, on jure par tous les dieux chez un auteur comme Plaute, par exemple), et elle permet aussi d’actualiser l’histoire et de montrer que l’Antiquité était tout sauf ringarde.

Question3

Parlons un peu de Marcus Tiberius Alexander, le personnage principal de votre roman. C’est un jeune homme, pompier de son métier, franc, honnête, dont le comportement est guidé par l’éthique… Pourquoi et comment avez-vous créé ce personnage ?

Des jeunes comme Marcus, j’en vois partout autour de moi ! A trente ans, bien des jeunes hommes ont comme lui une haute exigence morale ; ce sont des purs un peu naïfs, alors que souvent au même âge les jeunes femmes sont moins entières, plus rompues à la complexité des relations humaines. D’autre part, en ce milieu du premier siècle de l’ère chrétienne à Rome, certains développent une pensée très morale. Malgré l’omniprésence de la violence, des Romains sont sensibles à la morale stoïcienne qui prône des valeurs comme le courage, la modération et l’égalité entre les esclaves et les hommes libres. C’est le cas de Marcus. D’autre part, le judéo-christianisme avec les dix commandements commence à faire beaucoup d’adeptes.

Question4

Vous enseignez le grec et le latin, et vous avez déjà écrit un essai, mais La Secte du Serpent est votre premier roman. Comment vous êtes-vous documentée ? Quelles ont été vos sources d’inspiration, historiques ou littéraires ?

Je connaissais déjà assez bien la période ; et puis j’ai lu ou relu les historiens romains (Tacite, Suétone, Dion Cassius), Sénèque, qui est un personnage de mon roman, et les auteurs de l’époque (Ovide, Horace, Martial, Juvénal..). J’ai aussi consulté des thèses sur la police ou les pompiers de l’époque. J’ai évidemment été inspirée par des auteurs classiques de polar, (Conan-Doyle, Agatha Christie, Simenon), mais aussi par la série « Rome » et d’autres films. Et puis certaines figures familiales…

Question5

Et, pour finir, je suis certaine que nous avons en commun notre passion de la lecture et de l’écriture. Parlez-vous un peu de vos références en littérature, les livres, auteurs ou autrices, que vous considérez comme incontournables. 

Je ne me lasse pas des grands textes de l’Antiquité : L’Epopée de Gilgamesh, L’Iliade, L’Odyssée, Eschyle, Sophocle et Euripide, et la Bible. J’adore également le théâtre de Shakespeare, et Don Quichotte. Il y a tout dans ces textes. Et puis le grand roman réaliste du XIXè français : Hugo, Dumas, Stendhal, Balzac, Flaubert, Zola, Maupassant. Simenon aussi est très important pour moi. Tous disent à leur manière la vérité des hommes la complexité du monde.

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Je remercie sincèrement Nathalie Cohen de s’être prêtée au jeu de l’interview en 5 questions, et je voudrais aussi exprimer toute ma gratitude aux éditions Denoël pour leur collaboration et leur sympathie.

Bonne lecture !

Vous pouvez retrouver ma chronique de M.O., Modus Operandi, tome 1 : La Secte du Serpent en cliquant sur la couverture du livre ci-dessous.

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L’interview en 5 questions de… Stéphane Malandrin

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C’est le retour de l’interview en 5 questions et, à cette occasion, je vous propose de faire connaissance avec Stéphane Malandrin ! Il est l’auteur d’un premier roman édité chez Seuil, Le Mangeur de livres, paru au début de cette année 2019. Il s’est prêté au jeu et a relevé ce défi haut la main. Il revient avec nous sur son roman et ses sources d’inspiration… Bonne lecture !

Stéphane Malandrin © Hermance Triay

Question1

Le mangeur de livres a pour personnage principal un jeune garçon lisboète, Adar Cardoso, que rien ne prédisposait à tenir, un jour, un livre entre ses mains… Et pourtant, il devient un mangeur de livres, au sens propre, et se nourrir de codex est alors pour lui une obligation, une exigence vitale. Dites-nous, Stéphane Malandrin, comment en êtes-vous venu à écrire ce roman profondément métaphorique ?

Étonnamment, je voulais écrire un autre roman, qui se passait au XIXe siècle, en Hongrie, et qui parlait de Beethoven et de sa musique. Ce livre-là, je l’ai écrit pendant dix ans, il a gonflé, gonflé, gonflé, et à l’intérieur de cette intrigue est née une autre histoire, celle du Mangeur de livres, qui se présentait comme une sorte de mythe originel pour mon narrateur. C’était d’abord quelque chose de petit, mais les personnages du Mangeur de livres se sont émancipés, puis ils ont pris le pouvoir sur mon livre et ils ont fini par être si fort que j’ai dû prendre cette étrange décision : jeter les 400 pages qui se passaient en Hongrie au XIXe et garder les 150 qui se passaient à Lisbonne au XVe siècle. J’ai eu du mal à me séparer de ces 400 pages, vous l’imaginez, mais finalement j’ai compris que c’était logique, c’est maintenant le livre que je dois écrire, et qui sera comme le prolongement du Mangeur de livres, mais dans une autre époque.

Question2

Avant d’être romancier, vous étiez cinéaste… Quels sont les liens entre l’écriture d’un roman et d’un film ? Comment avez-vous utilisé cette expérience et cette autre passion dans votre livre ?

Pour faire simple je dirai qu’un romancier est une équipe de production, de tournage, de montage et de diffusion à lui tout seul. Le romancier fait le scénario, mais il fait aussi les décors, il fait la lumière, il fait la caméra, il fait les acteurs, il fait les figurants, il fait le montage des scènes, il est tout cela à la fois, ses phrases sont tout cela, et il est seul maître à bord, il décide de tout et il fait ce qu’il veut, un peu comme le peintre face à son tableau, sauf que l’écrivain utilise des phrases pour peindre, pas de la peinture. Au cinéma, on n’est jamais seul ; ou alors le film n’existe pas. Ce sont des démarches totalement différentes. Un scénario est fait pour être tourné, c’est-à-dire jeté, trahi, dépassé, oublié. Un roman est fait pour être aimé.

Question3

L’intertexte rabelaisien est évident et revendiqué, et vous avez choisi de l’imprégner dans votre œuvre jusque dans le style, qui se caractérise par sa gouaille, sa verve et sa truculence. Pourquoi était- ce important à vos yeux ?

En pourchassant un roman qui voulait capturer l’énergie vitale de la musique de Beethoven, j’ai rencontré l’énergie vitale des livres de Rabelais, et je me suis dit que j’allais commencé par ça. Flaubert dit que Rabelais est « la grande fontaine des lettres françaises ». Nous avons besoin de Rabelais parce qu’il est libre, il est insolent, il est drôle, il est resté le plus moderne de tous les écrivains… de même qu’en musique nous avons besoin de Beethoven, de sa vitalité, de sa modernité, des risques qu’il a pris pour enfreindre les règles, les dépasser, réinventer la forme même de la musique classique.

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Néanmoins, Rabelais n’est sûrement pas votre seule influence ! Je n’ai pas pu m’empêcher, en vous lisant, de penser notamment à un auteur qui me tient personnellement beaucoup à cœur : Umberto Eco… Pouvez-vous nous parler de ces autres écrivain.e.s dont vous avez dévoré les livres et qui ont donné naissance à cet étonnant roman ?

Oui Eco, bien sûr, il est là, magnifique, érudit, drôle, mystérieux. J’ai beaucoup étudié Baudolino parce que c’est une œuvre magique sur une période qu’il s’amuse à revisiter, jouant avec l’histoire et le lecteur, qui ne connaît pas forcément tout, mais qui comprend la bonne compagnie qui le guide. Eco a écrit des livres généreux, des livres qui sont des festins, et je voulais offrir mon propre festin à mes lecteurs, pour célébrer cet art que j’aime par-dessus tout, l’art d’écrire. Après, comme je voulais faire un livre-fête, un livre-joie, un livre qui déborde, j’ai cherché d’autres « débordants », comme Beethoven, et je me suis retrouvé en excellentes compagnies : celle de Laurence Sterne (Tristram Shandy), celle de Cervantès, celle du Flaubert de Bouvard et Pécuchet, celle de Borgès, dont l’imagination est sans limite. Tous ces auteurs sont toujours sur mon bureau, devant moi. Ce sont également des auteurs qui, d’une façon ou d’une autre, célèbrent le livre. L’amour du livre. Je conçois la littérature comme l’endroit où l’on peut célébrer son amour de la langue — et pour moi qui suis né en France, l’amour de la langue française. C’est la raison pour laquelle j’écris. Pour dire que j’aime le français, j’aime cette langue, c’est le seul pays où j’habite réellement.

Question5

Votre roman peut sembler ardu pour certains lecteurs… Que diriez-vous de leur adresser quelques mots, afin de leur faire découvrir votre livre autrement ? Voici un espace de libre expression pour vous.

Merci pour cette délicate attention. Je leur dirai qu’il faut livre mon livre comme on lit de la poésie, à haute voix, sans chercher forcément à comprendre le sens des mots désuets et oubliés que j’utilise, car ils ne sont pas importants, c’est leur sonorité qui compte, l’existence de sonorités qu’on a oublié et que j’ai voulu faire revivre le temps d’une lecture. J’ai voulu offrir un texte qui se déguste. J’espère qu’ils viendront à mon banquet.

Stéphane Malandrin © Hermance Triay

Comment refuser une telle invitation ? Je tiens à remercier Stéphane Malandrin d’avoir répondu à ces questions parfois difficiles. J’espère que cette interview en 5 questions vous aura permis de découvrir cet auteur très sympathique, à l’avenir littéraire prometteur !

Bonne lecture, ou bon appétit !

Vous pouvez retrouver ma chronique du Mangeur de livres en cliquant sur la couverture du roman, ci-dessous.

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L’interview en 5 questions de… Jessica Lumbroso

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Voici une nouvelle interview en 5 questions, celle de Jessica Lumbroso, auteure du « Temps d’un hiver » ! Vous allez voir à quelle point elle aime écrire et comme elle est bavarde… Allez, voilà de quoi découvrir le livre de ma nouvelle partenaire blogueuse 🙂

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1. « Le temps d’un hiver » raconte une romance très belle, très touchante mais aussi particulièrement marquée par la souffrance. D’où vous est venue l’inspiration pour cette histoire et comment expliquez-vous l’intensité des sentiments qui submergent le lecteur ? Et surtout quelle place a l’écriture dans votre vie ?

C’est une très bonne question… En fait, ce roman vient de base de l’imagination d’une amie qui en avait rêvé. À l’époque, nous étions deux adolescentes, et avons commencé à écrire ce roman en suivant scrupuleusement son rêve. Puis, nous avons commencé à prendre des libertés. Mais après quelques temps, le roman s’est essoufflé et nous avons arrêté d’écrire. Mais voilà : mes personnages me hantaient. Pour moi, ils sont aussi humains que vous et moi, je pense constamment à eux comme à des amis, de la famille, une partie de moi. De ce fait, j’avais besoin d’aller au bout de cette histoire. Avec l’autorisation de mon amie, j’ai donc repris notre travail, mais je l’ai réfléchi différemment. Je m’en suis détachée en m’éloignant un peu de ces personnages, qui m’étaient beaucoup trop personnels, et j’ai réfléchis à une nouvelle intrigue. Je savais absolument comment je voulais débuter et finir le roman, c’est venu tout naturellement. Le reste, je l’ai travaillé au compte-goutte, en fonction de mes envies. Mais c’était difficile d’avancer, même comme ça, de par la densité de l’ouvrage. J’ai dû, à partir de là, me créer une chronologie très descriptive de l’ouvrage, que je rédigeais chapitre après chapitre. Ça m’a permis de faire le point sur l’histoire, de savoir à quel moment devaient se situer les actions principales, comment les lier les unes aux autres, etc…

En tant que lectrice, je déteste lorsque les personnages n’ont aucun fond (voilà une des raisons pour lesquelles je n’aimais pas les vieux Disney de princesses…). Si le personnage me semble trop parfait, ou contradictoire, je n’accroche pas, je n’arrive même pas à continuer la lecture. J’ai besoin de m’évader complètement, et d’être plongée au plus profond du roman. Mais pour ça, il faut rendre à ces personnages toute leur humanité. Aussi, en tant qu’auteur, j’accorde beaucoup d’importance à cette profondeur des personnages. J’ai besoin qu’ils soient tout en nuances, et qu’ils aient tous des raisons logiques d’agir comme ils le font, notamment par rapport à leurs caractères et les situations qu’ils rencontrent. Lorsque mes personnages sont très clairement dépeints dans ma tête, c’est comme s’ils prenaient le pas sur moi. Ils agissent, et parfois, ils dépassent mes attentes, ils n’en font qu’à leur tête… Ça peut paraître bizarre, et seuls les auteurs peuvent réellement comprendre ce que j’explique. Disons qu’en gros, j’écris une histoire, je raconte celles de mes personnages, mais ce sont eux qui la vivent, et c’est comme si c’étaient eux qui décidaient des chemins à suivre. Bien entendu, ils ne sont pas seuls maîtres à bord, mais parfois, il y a conflit entre ce que l’on désire écrire et la suite logique du roman. Car tout est là, dans la logique : il faut que les actions soient en total accord avec les caractères de mes personnages. Alors, chaque fois que je les mets en action, je me demande comment je réagirais si j’avais leur caractère. Quelle serait leurs actes, leurs paroles, etc…

À vrai dire, j’ai été la première étonnée de constater que cette histoire touchait les lecteurs au plus profond. Je n’imaginais pas un seul instant parvenir à faire pleurer mes lecteurs, et je dois dire que quelque part, c’est une victoire pour moi. Mon rêve, depuis gamine, était de faire réagir les gens, de les faire rire, pleurer, se poser des questions, etc… Je n’imaginais pas un seul instant y parvenir un jour, mais je n’imaginais pas non plus réussir à publier mes écrits… Je pense néanmoins que si ce récit touche autant les lecteurs, c’est principalement parce que les personnages sont le plus humains possible : ils pourraient être chacun d’entre nous. Cette histoire pourrait arriver à n’importe qui, ce qui rapproche mes personnages des lecteurs. J’aime à penser que chacun d’eux, même les moins visibles, les secondaires, sont psychologiquement travaillés. J’essaie vraiment de créer des personnages différents les uns des autres, mais qui finalement s’emboîtent bien. Comme dans la vraie vie, en sommes. Ensuite, je travaille énormément sur la qualité d’écriture. Je ne dis pas que c’est parfait, mais en tous les cas, tout est travaillé jusqu’à ce que ça le soit au maximum, pour moi. J’aime que mes écrits soient emprunts de douceurs et de sensibilité. Je ne pensais pas y être parvenue, mais je me rends de plus en plus compte que l’écriture plaît tout autant que l’histoire, et c’est vraiment une reconnaissance pour moi, pour mon travail en tant qu’auteur.

Quelle est la place que tient l’écriture dans ma vie ? Sûrement une des plus grandes… En fait, j’étais une enfant très timide et solitaire. L’écriture a été comme un exutoire pour moi. C’était un moyen de m’exprimer, de sortir complètement de mon corps et de faire, le temps de quelques lignes, exclusivement ce que je voulais. Au début, ça me permettait aussi de faire le tri dans ma tête. Lorsque j’écrivais quelque chose qui me trottait dans la tête, c’était comme de le laisser s’échapper. Il était posé sur le papier, je ne l’oublierai plus, du coup, je pouvais faire de la place et penser à autre chose. J’ai commencé à écrire réellement quand j’avais une dizaine d’années. Je lisais beaucoup, et j’avais envie d’écrire mes propres aventures, de faire voyager d’autres personnes comme moi j’avais voyagé. Aujourd’hui, j’écris constamment, et mon écriture suit un peu mes humeurs. Par exemple, je suis incapable d’aligner deux mots (ou même de lire) lorsque je suis déprimée… Lorsque j’écris, je me livre presque entièrement : c’est un bout de moi qu’il y a dans chacun de mes textes. Voilà pourquoi les auteurs sont souvent susceptibles, mais je commence à me détacher pleinement de mes récits. Je pense que je mûris. Je suis plus apte à supporter les critiques. Parce qu’une part de moi saura toujours que ce que je fais plaît, même si ce n’est pas à tout le monde. Du moment que quelqu’un apprécie réellement et me soutient, je continue. Pour moi, c’est l’essentiel.

Une de ses passions : la danse

Une de ses passions : la danse

2. On sent que cette histoire est très profonde et qu’elle cache une leçon de vie… Quel est le message que vous avez souhaité faire passer à travers ces pages ?  

Oui, Le temps d’un hiver était un moyen pour moi de véhiculer un message. Je voulais que certains comprennent que même si la vie nous déçoit, même si on a l’impression de toucher le fond (ou qu’on le touche réellement), il est toujours possible de s’en sortir. À un moment ou un autre, l’horizon se dégage, on avance chacun à son rythme, on trouve le courage d’aller plus loin. Les blessures ne guérissent jamais réellement, mais elles cicatrisent lentement, et les plaies font chaque jour un peu moins mal. Il faut juste apprendre à vivre avec.

Sa bibliothèque ! Waouuh !

Sa bibliothèque ! Waouuh !

3. Vous êtes, comme beaucoup d’entre nous, une blogueuse littéraire, une chroniqueuse… Quels conseils donneriez-vous à toutes celles et à tous ceux qui, comme nous, lisent et discutent des livres des autres mais aimeraient écrire leurs propres œuvres un jour ? 

L’important, c’est de se lancer. Et de s’amuser. Dans un premier temps, il ne faut pas s’arrêter sur la qualité d’écriture ou la manière de s’exprimer. Il faut juste foncer, sans se poser de questions. Écrire ligne après ligne sans revenir sur ses pas.C’était mon erreur, au début : j’étais incapable de passer à la suite de mon roman tant que je n’avais pas l’impression que le premier chapitre était parfait. Or, les auteurs ne sont jamais satisfaits de leur travail : il y a toujours quelque chose à modifier, des mots à changer, des phrases à reformuler. Il faut juste décrire ce qu’on a dans la tête, sans jamais se forcer. C’est le risque sinon de se dégoûter. Bien sûr, il ne faut pas oublier ensuite de corriger son texte, et de le faire lire à quelques personnes pour avoir un avis général, plus spécifiques, et également des pistes de corrections. Pour ceux qui souhaitent se faire éditer, il y a un travail personnel à faire également : celui de comprendre que son texte ne peut pas plaire à tout le monde, et que s’il ne plaît pas, ce n’est pas grave. Ça arrive. Mais quelqu’un qui rejette nos écrits ne nous rejette pas forcément en tant qu’auteur. C’est quelque chose qu’on a souvent du mal à assimiler.

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4. « Le temps d’un hiver » est déjà un véritable succès. Quels sont vos autres projets pour les mois ou les années à venir ?  

Un véritable succès ? Je ne l’aurais pas dit ainsi. Mais effectivement, il est très très bien accueilli par le public, et j’en suis très heureuse. Je n’aurais jamais pensé n’avoir que des critiques plutôt positives. Maintenant que ce roman est bouclé, j’ai beaucoup de projets en cours ou à faire, plus tard. En parallèle de l’écriture du Temps d’un hiver, je travaillais également sur une saga fantasy, dont le premier tome a été bouclé quand Le temps d’un hiver était en recherche d’un éditeur. Là, je travaille sur l’écriture du second tome. Pour l’instant, j’ignore encore combien de tomes portera cette saga, mais je pense avoir de quoi en faire trois ou quatre, question idées et imagination.En ce moment, j’écris également un nouveau roman pour Edibitch. J’aime beaucoup le concept de cette maison, et je voulais leur proposer quelque chose qui entre dans leur ligne éditoriale. C’est une grande première pour moi, je n’ai jamais écrit dans ce style, c’est du coup un véritable défi. J’écris pour eux, quelque part, puisque j’ai développé l’intrigue du roman par rapport à leur ligne. Je vais essayer de le finir rapidement pour reprendre l’écriture du roman fantasy, qui est pour moi tout aussi important que Le temps d’un hiver. Autrement, j’aimerai revenir sur des romans sentimentaux/psychologiques. J’ai trois intrigues en tête. J’aimerais écrire sur la relation fusionnelle qui existe entre une mère célibataire et sa fille. Un autre projet me tient à cœur, mais il sera plus difficile à mettre en œuvre : j’aimerais parler de l’inceste, et de jusqu’où peut-on pardonner quand il s’agit d’amour… Je n’en dirais pas plus pour l’instant, parce que ce projet est tellement tabou que j’ai besoin de le laisser mûrir avant de m’y mettre. Mon dernier projet tournerait autour de la danse, une de mes plus grandes passions, également. En attendant, j’ai également écrit une nouvelle érotique. Mais elle n’est pas assez longue, et je pense à l’étoffer pour la proposer à l’édition.

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5. Et enfin, la passion de la littérature nous réunit. Quels sont VOS incontournables en terme d’auteur, de livres… ?

J’ai une préférence pour les auteurs un peu décalés dans leur manière d’écrire. J’ai eu un gros coup de cœur pour Daniel Pennac, mon auteur francophone préféré. Et même si je n’aime pas tous ses romans, j’adore tellement sa manière d’écrire que je les lis tous. Dans le même genre, mais en auteur plus jeune, j’ai adoré le travail de Florian Zeller. Après, je suis une grande fan de la saga Benjamin Malaussène de Daniel Pennac, dont le premier tome, Au bonheur des ogres a été adapté au cinéma en 2013. J’adore l’humour de cette série, l’univers décalé et déjanté. Autrement, un de mes romans préférés reste Tatiana, de Paullina Simons. C’est une trilogie, mais le dernier volume n’est pas des plus folichons. C’est pour moi la plus belle histoire d’amour jamais écrite (parmi tous les livres que j’ai lu, bien entendu…). Elle raconte l’amour naissant entre une jeune fille de 17 ans et un militaire de l’armée rouge, dans la Russie de la 2nde guerre mondiale. Sous fond historique, on suit l’aventure de Tatiana et Alexandre, qui sont justes magnifiques et terriblement touchants. J’aime beaucoup relire les deux premiers volumes de la trilogie, mais le premier reste tout de même le plus magnifique. Je suis une grande adepte des livres qui traitent de la guerre, et notamment de la seconde. Mais sur la première, j’ai eu un véritable coup de cœur pour Les âme grises, de Philippe Claudel, qui suit l’histoire d’un vieux monsieur qui essaie de résoudre le meurtre d’une petite fille, dans un village reculé de France. Autre coup de cœur, celui de De la part de la princesse morte, de Kénizé Mourad. L’auteur narre la vie de sa mère, dernière princesse de l’empire Ottoman avant sa chute. C’est dépaysant, et très bien documenté. Un magnifique roman. Dans le même genre, j’ai adoré Les Échelles du Levant d’Amin Maalouf. Un autre auteur qui fait de grande chose, c’est Eric-Emmanuel Schmitt. Son livre La part de l’autre est juste une merveille. Il fait le parallèle entre la véritable histoire d’Hitler, et ce qu’aurait été sa vie s’il avait été accepté à l’école des beaux-arts. En littérature ado, j’ai eu un véritable coup de cœur pour Hunger Games, dont j’ai dévoré les trois tomes en moins de deux semaines. Dans le même genre, j’ai aussi adoré Divergent, même si un peu moins. Il y a également Je veux vivre, de Jenny Downham, qui raconte l’histoire d’une ado atteinte d’une tumeur avancée, et qui se fait une liste de tout ce qu’elle souhaite faire avant de mourir. Sur une touche d’humour, j’ai eu un véritable coup de cœur pour la déjantée Bobbie Faye de Toni McGee Causey, dont le premier tome est La très très mauvaise journée de Bobbie Faye. En littérature érotique, j’ai eu un coup de cœur pour Feeling Good, de Fleur Hana, une jeune auteure française qui mérite d’être connue. Il y en a encore beaucoup d’autres, mais difficile de tous les citer…

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Et bien, que rajouter après tout ça ? On peut dire que Jessica est très sympathique et très enthousiaste, surtout quand on voit tout ce qu’elle a eu envie de vous dire 😀 J’espère que vous tenterez d’aller découvrir son roman très touchant (parfois trop, comme je l’ai dit, mais quand on aime les romances, il ne faut pas hésiter une seule seconde !). Elle écrit très bien et mérite toute votre attention !

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Pour découvrir la chronique de son livre « Le temps d’un hiver », c’est par ici !

Elle écrit partout, même à la plage !

Elle écrit partout, même à la plage !

L’interview en 5 questions de… Nathalie Roy

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Voici une jolie interview en 5 questions qui pointe le bout de son nez… C’est une de mes auteures coup de cœur depuis que j’ai commencé mon blog qui m’a fait le grand plaisir, depuis le Québec de répondre à mes petites questions (oui je suis curieuse, comme vous j’en suis sûre). D’où lui vient son inspiration ? Quels sont les clichés québécois sur les français ? Venez découvrir tout cela et bien plus !

Nathalie Roy

Nathalie Roy

1. Votre livre est imprégnée par la gourmandise et l’amour de la bonne nourriture… Charlotte ne jure que par cela… Votre héroïne vous ressemble-t-elle sur ce point comme sur d’autres ?

Oui, je suis comme elle une foodie ! J’adore la bonne bouffe et recevoir des amis à ma table. Pour moi, la cuisine est synonyme de partage. C’est rassembleur. Je fais toutefois plus dans la simplicité que Charlotte et je ne suis pas aussi gaffeuse. Moi, je n’ai pas besoin d’aller chercher mon steak de bison à la campagne en pleine tempête !

2. A la lecture de « La vie épicée de Charlotte Lavigne », on ne peut que remarquer les multiples références à la France et les contrastes entre ce pays et le Québec… D’où vous vient cet amour pour la France, que l’on ressent à travers les pages de votre livre ? Si vous deviez venir chez nous demain, quels endroits voudriez-vous à tout prix voir ?

J’ai toujours aimé la France et les Français, parce qu’ici au Québec, on vous côtoie tous les jours. J’aime votre humour, votre rapport à la bouffe, au vin et le côté plus viril des Français… oserais-je dire macho ? Eh oui, disons-le !

J’ai visité Paris à plusieurs reprises, j’y ai d’ailleurs séjourné trois semaines exclusivement pour faire de la recherche pour mes romans. J’ai vu les Alpes, l’Alsace et la Côte d’Azur, mais jamais encore la Provence, ni la Normandie, que je me promets de visiter dès que possible.

3. Allez, dites-nous tout… Comment les québécois voient-ils les français ? Quels sont les gros « clichés » (il y en a toujours…) ?

Honnêtement, il y en a de moins en moins. Pourquoi ? Parce que vous êtes de plus en plus présents au Québec, et particulièrement à Montréal. Vous savez comment on appelle le Plateau Mont-Royal (quartier populaire de Montréal) ? Le 21e arrondissement de Paris ! Mais bon, je veux quand même vous citer quelques préjugés qui ont la vie dure :
Vous ne vous prenez pas pour de la chnoutte. Traduction : vous vous pensez plus important que tout le monde.
Vous croyez qu’au Canada, il est impossible de trouver sa voiture l’hiver parce qu’elle est ensevelie sous la neige… Dahhhh !
Pour en savoir un peu plus sur ce qu’on pense des «Maudits Français», voici la chanson d’une artiste québécoise fort populaire chez-vous, Lynda Lemay :

4. Vous avez écrit quatre tomes sur les aventures de Charlotte Lavigne… Aviez-vous déjà toute la trame de l’histoire en tête dès le départ ou vous êtes-vous laissée aller à votre inspiration ? Expliquez-nous un peu comment vous écrivez et d’où vous est venue votre inspiration…

Non, pas du tout. En fait, au départ, je voulais écrire une trilogie et un quatrième roman s’est imposé parce que j’avais encore des choses à dire à travers Charlotte. Quand je commence à écrire, je connais le début et la fin de chacun de mes romans, mais pas le reste. J’ai quelques pistes et je me laisse inspirer par elles. Je puise aussi beaucoup dans mon quotidien et dans celui des gens qui m’entourent. Je précise toujours aux gens que j’invite à ma table, que leurs propos pourraient se retrouver dans un roman… mais heureusement, je change les noms des personnages. Alors, ni vu, ni connu.

5. Et enfin, la passion de la littérature nous réunit. Quels sont VOS incontournables en terme d’auteur, de livres… ?

Je suis très polyvalente dans mes lectures. J’adore Guillaume Musso, tout autant que je dévore des polars comme ceux de Michael Connelly. J’adore aussi les BD, dont Les Nombrils. Je me fais un devoir d’encourager la littérature québécoise. Je vous invite d’ailleurs à découvrir les auteurs québécois qui sont sur les tablettes de vos librairies.

Voici quelques photos envoyées par Nathalie Roy, qu’elle souhaite partager avec nous :

Hockey

« Le hockey est une véritable religion au Québec. Comme vous avec le foot. Ici, je pose fièrement avec une casquette du Canadien de Montréal. »

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« Un de nos joyaux, le Rocher Percé en Gaspésie. Les gens de la région vous y attendent avec le sourire. » (crédit Photo Agence QMI)

Nathalie Roy et un plat qu'elle adore : la poutine !

« J’adore la poutine, un mélange de frites, sauce brune et fromage en grains. Un mets québécois que vous pouvez aussi déguster à Lyon, comme c’est le cas ici chez Frite Alors ! »

Un autre paysage waouuuh !

« L’hiver est froid, mais magnifique. Ici, à Baie Saint-Paul, dans Charlevoix. » Un autre paysage magnifique !

Salon

« J’adore les salons du livre pour rencontrer mes lectrices et lecteurs. J’ai tellement hâte d’aller vous voir en France! Bientôt, j’espère! »

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En conclusion de cette interview, je vous invite à aller lire la chronique du tome 1 de « La vie épicée de Charlotte Lavigne ».

Et, si ce n’est pas encore fait, n’oubliez pas le concours ouvert jusqu’au 11 juillet à 23h59.

Nathalie Roy fera à jamais partie de l’histoire du blog « Je lis et je raconte » car elle a beaucoup contribué à la réussite de ce blog, par sa gentillesse pour le concours, comme par sa proximité avec ses lectrices, que j’ai eu le bonheur d’expérimenter !

 

L’interview en 5 questions de… Bruno Lonchampt

 

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Voici une nouvelle interview en 5 questions que j’ai eu envie de faire car elle était pour moi indispensable ! J’ai beaucoup aimé « Bloc de haine », qui est un vrai livre engagé ! Le message m’a vraiment touché et c’est un roman que je considère comme un incontournable, comme un de ceux qu’on DOIT lire car on en sort changé. L’auteur Bruno Lonchampt a eu la gentillesse d’accepter de répondre à mes questions et de rendre son message encore plus fort.

Bruno Lonchampt

Bruno Lonchampt

1. D’abord, je tenais à vous remercier pour ce livre que j’ai trouvé merveilleux. D’où vous est venue l’inspiration pour cette histoire ?

Merci à vous. Votre article sur Bloc de Haine m’a beaucoup touché. C’est exactement ce que je cherchais à produire chez le lecteur. Alors, avoir un retour aussi précis est réellement très motivant.

Sinon, pour répondre à la question… Le racisme et la haine grandissent en France comme un adolescent en plein pic de croissance. Ça va vite, très vite. Chez-nous, on mélange tout, on amalgame, et surtout, on ne cherche pas assez à comprendre l’autre, son histoire, sa culture. La tolérance ne peut venir que de la connaissance, et d’une réflexion profonde sur la société. Ça n’a rien d’évident, et tout un tas de personnes se perdent en acceptant les réponses les plus simplistes.

La haine est devenue palpable, je n’ai pas eu à chercher bien loin pour trouver l’inspiration. Les gens ne se cachent plus, il suffit d’ouvrir bien grand les oreilles.

2. A qui s’adresse avant tout ce livre pour vous ?

A ceux qui en ont besoin. Ils sont bien nombreux, beaucoup plus qu’on ne le croit. Un propos ou une pensée raciste est rarement assumée comme telle. J’ai écris ce livre pour provoquer la réflexion, choquer, aller jusqu’au bout du racisme, jusqu’au bout de l’idée. Alex, mon personnage est extrême, il a puisé dans la haine tout ce qu’elle avait à donner, et le résultat…

3. Le message que vous faîtes passer est très fort… Pourquoi avoir choisi le point de vue de quelqu’un de raciste pour votre histoire ?

En général, on a le point de vue de la victime. C’est tellement habituel que ce n’est plus très marquant. Avec un anti-héros, j’avais la possibilité de provoquer le lecteur, d’être percutant. Un personnage raciste permet aussi d’exprimer d’autres choses, d’avoir des réponses, de comprendre pourquoi, et comment on en arrive, là.

4. Avez-vous d’autres projets d’écriture et sont-ils dans un style tout aussi engagé ?

Il y a pas mal de sujets sur lesquels j’aimerais écrire, pour la plupart, ils sont très vagues : quelques idées, quelques images… Mais depuis deux-trois mois, je travaille la trame d’un roman sur le thème de la folie, la paranoïa pour être plus précis. Je souhaite montrer la souffrance des malades, mais pas que. Jouer aussi sur le côté loufoque de ce mal, essayer d’être drôle, détendre le lecteur avec une « vraie histoire » pour que les passages plus durs marquent encore plus les esprits.

Oui, j’aime transmettre des idées par l’écriture, le divertissement pur ne m’intéresse pas. Pour moi, un bon livre doit faire voyager, mais pas forcément au Club Med. Il y a des choses à voir et à vivre ailleurs, avec peut-être plus de passion.

5. Et enfin, la passion de la littérature nous réunit. Quelles sont VOS incontournables en terme d’auteur, de livres… ?

Les auteurs : Yasmina Khadra, pour le fond et la forme. Cet homme (au pseudo de femme) arrive à transmettre son intelligence avec une générosité rare. Sa plume, quoique souvent très lyrique, me plaît aussi beaucoup. Daniel Pennac, pour l’univers et les images burlesques et décalées. Edward Bunquer, pour son réalisme, son témoignage net et précis d’une époque et d’un milieu. Amin Maalouf, parce qu’il m’a fait aimer l’Histoire.

Les livres : Dernier stade de la soif – Fred Exley, A quoi rêve les loups – Yasmina Khadra, Fuck America – Edgar Hilsenrath, Les sept plumes de l’aigle – Henri Gougaud, Coeur Cousu – Carole Martinez, Le Saule – Hubert Shelby Jr, American Prophet – Paul Beatty…

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Je tiens à remercier les éditions Sarbacane, la collection Exprim’ et Bruno Lonchampt bien sûr qui m’ont permis cette jolie interview. Je tiens à souligner une nouvelle fois l’intérêt de lire ce livre vraiment exceptionnel car il soulève un problème de société qui n’a jamais été aussi actuel. J’ai hâte de découvrir les prochaines œuvres de l’auteur en espérant qu’elles pourront m’émouvoir autant que « Bloc de Haine ».

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Pour découvrir ma chronique de Bloc de Haine, cliquez ici.

 

 

 

L’interview en 5 questions de… Anha Senet

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Cela fait un petit moment que je ne vous ai pas publié d’interview… alors voici celle d’Anha Senet, auteure de « Little Mermaid, l’héritière de l’océan » que j’ai eu le bonheur de lire grâce aux éditions du Panthéon. Je suis très heureuse d’avoir pu organiser cela avec elle, car elle a presque mon âge et ça me fait très plaisir de pouvoir montrer qu’on peut écrire un livre en classe de première et faire quelque chose de vraiment formidable ! Anha Senet s’est prêté au jeu avec beaucoup d’enthousiasme et nous montre d’où elle tire son inspiration, et nous explique ses magnifiques projets (elle en a beaucoup !)…

Anha Senet - photo prise par Gabriel Malewski

Anha Senet – photo prise par Gabriel Malewski

1. Votre livre est inspiré d’une multitude de contes, mais quels sont vos préférés parmi tous ceux présents dans votre œuvre et pourquoi ?

J’aime énormément les contes, cependant j’ai une petite préférence pour, La petite Sirène tirée d’un récit d’Andersen et Mulan, qui reflète mes traits de caractères et mes origines asiatiques.

Pourquoi ce choix ? J’ai toujours été fascinée par le monde marin. Depuis toute petite, je rêve de partir en Australie pour pouvoir nager avec les poissons multicolores et découvrir les nombreuses barrières de corail. Les mythes de l’océan sont riches en histoires. Si j’ai écrit ce livre, c’est avant pour faire découvrir aux lecteurs, ce monde inversé, qui est l’océan et ses nombreux habitants.

2. Votre héroïne nous apparaît forte, déterminée, et ne semble pas avoir beaucoup besoin de son prince charmant pour la secourir… Ressemblez-vous à cette princesse téméraire ?

Alors, oui et non. Quand j’ai créé ce personnage fictif, j’étais dans une période où je voulais donner un sens nouveau à ma vie. J’étais en première et je venais de passer mon bac de français. Néanmoins, je ne savais pas vraiment où j’en étais niveau orientation. En plus, avec les problèmes familiaux, j’étais, à l’époque, anéantie et l’écriture m’a sorti de cette mauvaise passe. De nature très indépendante, et déterminée pour pouvoir réaliser mes rêves professionnels, j’estime que ce personnage reflète le « self-made-woman » comme on dit aux Etats-Unis. C’est-à-dire, qu’elle n’a pas besoin de son prince charmant pour l’aider à accomplir ses rêves, ni pour découvrir la vérité au sujet de son passé, ses origines. Même si toutefois, nous avons sûrement besoin d’aimer, et d’être aimé en retour.

Isabelle me ressemble ou plutôt, je commence à lui ressemble. Elle représentait un idéal, un modèle, pour moi. Quand on est adolescents, nous sommes avides de désirs et de liberté. Et nous nous construisons grâce à notre imaginaire, à un personnage idyllique. Cependant, il est important de faire la part des choses, ne pas confondre fiction et réalité : « Les plus belles vies sont celles que l’on s’invente », certes mais notre « temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre » (Merci Steve Jobs).

3. Vous avez publié ce livre à la fin de votre année de terminale, comment avez-vous géré toute cette animation ? Que faîtes-vous aujourd’hui et pensez-vous continuer à écrire ?

Alors, la procédure de publication a duré un an environ. J’avais fini d’écrire ce premier livre en novembre 2012 et dès décembre, je me suis dit : « pourquoi pas moi ? ». J’en avais parlé à plusieurs personnes de ma classe de terminale et à quelques professeurs intrigués par ce fameux bouquin. Certains étaient curieux de connaitre le sujet voire même étonnés qu’une ado de 16 ans puisse publier quelque chose, mais d’autres restaient indifférents. Je n’ai absolument pas eu besoin de gérer, on va dire, l’euphorie. Certaines personnes ne sont même pas au courant que j’écris. Pour répondre à ton autre question, j’ai quitté le nid familial à l’âge de 16 ans, juste après mon bac, pour m’installer dans la capitale. (Vive Paris, son métro et ses ruelles aspirant le romantisme, bref, je m’égare…) Je suis donc en école de cinéma, en section Réalisation cinéma et télévision. Par conséquent, je tourne des clips, des spots et même des courts-métrages. Mon premier vrai-film va être diffusé sur ma chaîne Youtube (UnicornsTV) début juillet après la projection au Gaumont Parnasse.

Oui, effectivement, j’écris toujours. D’ailleurs mon prochain livre va être publié début septembre. Pour les intéressés, il s’appelle : Le journal de Nina Hopkins – Tome I : Les Mécanismes de l’être humain. C’est une réflexion philosophique sur la Société actuelle et le monde des adolescents. Mais également un thriller, riche en rebondissements. Je suis en train d’écrire le Tome II, mais je me consacre davantage à l’écriture de mon long métrage, qui je l’espère, soit financé pour que je le réalise.

J’ai une petite anecdote, cette année, dans l’amphithéâtre de mon école, un étudiant est venu me voir avec mon livre à la main et voulait que je lui dédicace. Ce genre d’attention fait chaud au cœur et je considère cela, d’ores et déjà, comme une reconnaissance professionnelle. Un autre de mes amis l’a acheté à la Fnac, j’ai trouvé ça super sympa de sa part.

4. Vous faîtes des études de cinéma… Quel est le métier de vos rêves et quels sont vos projets ?

Rêvez-vous, un jour, de voir votre livre devenir un film ou un dessin-animé ?Le métier que je convoite le plus, c’est de devenir, comme beaucoup de monde, réalisatrice ou scénariste. Mais dans tous les cas, les deux me conviendraient, haha. A travers le grand écran, j’espère faire voyager pendant quelques heures, les spectateurs et leur faire oublier la dure réalité.Alors oui, j’aimerai énormément que mon premier livre soit adapté en film ou en animation, peu importe. Mais à la « Tim Burton » comme dans Alice au pays des Merveilles, ça serait le top du top.

Ça me fait penser que lors d’un tournage, j’ai rencontré une jeune metteur en scène. Et elle était peut-être intéressée pour l’adapter et donc le mettre en scène pour le théâtre. Maintenant, on a plus qu’à croiser les doigts !

Comme je l’ai dit dans la question précédente, j’écris un long métrage dont les sujets principaux sont les sites de rencontres, la Société, le passage entre l’enfance et le monde adulte etc… Je suis en train de l’écrire, ça fait du bien de penser chaque jour, en image.

5. Et enfin, la passion de la littérature nous réunit. Quels sont VOS incontournables en terme d’auteur, de livres… ?

Alors, effectivement, nous avons une passion commune, ce que je trouve super.Mais j’adore également Maxime Chattam ou les Ecureuils de Central Park de Katherine Pancol. En ce moment, je suis en train de lire Palo Alto, un recueil d’histoires écrit par James Franco. Ce livre a été adapté pour le cinéma et sélectionné cette année, pour le Festival de Cannes. Pour l’instant, je le trouve super. Malheureusement, je ne trouve pas le temps de lire, ce qui est bien dommage…

Bien qu’il soit critiqué par l’opinion publique, Guillaume Musso m’inspire énormément, notamment avec sa Fille de papier, qui était mon coup de cœur littéraire en 2013. Ça me plairait d’adapter, réaliser ou d’écrire une histoire comme celle-ci pour le cinéma

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Photo par Anha Senet

En petit conclusion de cette interview, je dirais déjà que j’attends avec beaucoup d’impatience le nouveau livre d’Anha et j’espère pouvoir le lire dès sa sortie ! Je suis également très admirative car elle réalise tous ses rêves sur plusieurs fronts, et c’est vraiment fabuleux !

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Photo par Anha Senet

Je vous conseille tous d’aller faire un tour sur sa chaîne youtube pour suivre ses avancées en cinéma, ainsi que sur son blog pour découvrir sa passion de la photo.

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Anha Senet

Merci Anha Senet et merci aux éditions du Panthéon qui sont extrêmement sympathiques et qui ont permis cette jolie interview ! 🙂

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Anha Senet

Bon je n’ai pas pu m’empêcher de mettre quelques trèèèès jolies photos réalisées par la miss, pour vous montrer ses multiples talents. Si vous hésitez encore à lire « Little Mermaid » (la photo de la couverture du livre a été réalisée par Anha Senet en plus), je ne vous comprends pas ! Car il est très très bien 😀

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Venez découvrir la chronique de Little Mermaid ici.

 

L’interview en 5 questions de… Jess Swann

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Aujourd’hui, c’est Jess Swann qui se prête au jeu de l’interview en 5 questions ! En effet, son œuvre « La dame aux papillons » m’avait laissée perplexe (bah oui, on ne peut pas être parfaite et tout comprendre du premier coup ^^) donc elle a accepté de répondre à certaines de mes interrogations, qui vous permettront de mieux la connaître et d’avoir, je l’espère, envie de lire son livre !

Allez, place à l’interview !

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1. Comme vous avez pu le voir en lisant ma chronique, j’ai adoré l’histoire de « La dame aux papillons ». D’où vous sont venues les idées de l’époque, du contexte, du personnage, des rebondissements ? Bref, racontez-nous comment cette histoire a germé dans votre esprit…

Alors, l’histoire est assez compliquée : au départ, La dame aux papillons était une histoire très courte d’environ 5 pages que j’avais écrite pour un concours sur le forum dont je suis administratrice (sur Pirates des Caraïbes). Le thème était «  gothique » : il fallait donc que l’histoire soit assez sombre… A cette époque, je faisais beaucoup de créations graphiques (j’en fais toujours d’ailleurs) et j’ajoutais systématiquement des papillons sur ces dernières ce qui fait que tout le monde se moquait gentiment de moi en me disant que c’était mon côté « fleur-bleue ». Donc pour leur faire un pied de nez, j’ai décidé que les papillons auraient un rôle peu sympathique dans mon histoire gothique ! De la même manière, le prénom de l’héroïne, Violet, est du au fait que j’écris toujours en violet (même au travail), son origine vient du fait que j’écrivais principalement des fan fics sur Pirates à l’époque donc Port Royal s’imposait… Ce petit texte écrit en 2009 a donc dormi patiemment pendant des années jusqu’à ce, qu’après la sortie d’AOP, Anna ( à qui l’ouvrage est dédicacé) me demande si je pouvais l’aider en lui écrivant un texte pour son travail de Master. J’ai tout de suite sauté sur l’occasion : j’avais envie depuis plusieurs mois de reprendre la Dame et de lui donner une vraie consistance. De plus après AOP et en cours de seconde adaptation moderne de Jane Austen, j’avais envie de me consacrer à quelque chose de plus sombre et de plus personnel : j’ai adoré Wilkie Collins et Ann Radcliffe et j’avais envie de me lancer dans le roman gothique. La dame aux papillons serait donc mon projet ( facile, d’autant plus que grâce à ma nouvelle de cinq pages, j’avais déjà du matériel !). J’ai donc tenté de reprendre le côté « lent » des classiques gothiques avec une montée de l’angoisse et ajouté une fin horrifique.

2. Quelques petits détails m’ont un poil chiffonnée ! Notamment, la rapidité de la fin qui laisse quand même très perplexe… Pourquoi ce choix ? (Pas pour nous torturer j’espère ^^)

La fin…. Je voulais frapper un grand coup : assommer le lecteur. Selon moi, pour rester dans l’esprit gothique et conserver l’effet de surprise, je ne pouvais pas me permettre de dévoiler beaucoup d’indices dans les premiers chapitres : je voulais instiller un climat de méfiance, un peu malsain, sans toutefois révéler la fin. D’ailleurs, de nombreux éléments sont distillés au cours du récit. Je voulais aussi souligner par la rapidité le côté inéluctable du destin de Violet : à la minute où la lettre de William arrive à Port Royal, son destin est scellé. Pour cela, il fallait agir vite et frapper fort. Quelques lectrices m’ont « reproché » de ne pas avoir détaillé plus la fin de Violet : je dois dire que j’aurais pu le faire mais que j’ai préféré laissé le lecteur imaginer ( il n’y a rien de plus horrible que ce qu’on peut imaginer soi-même dans ce genre d’histoire, j’ai donc préféré distiller l’horreur)

3. Personnellement, j’aurais attendu plus de scènes entre Andrew et Violet, pour mettre encore plus en valeur leur relation très particulière… Et la même chose avec Edward… Pourquoi avez-vous finalement mis la romance au second plan ? Et surtout, rassurez-nous, il y aura une suite ? ^^

Je sais que l’explication de ses relations avec Andrew a semblée superficielle aux lecteurs : notamment les sentiments qu’il porte à Violet. J’avoue que c’est un pied de nez à toutes les romances : dans ce cadre, personne ne s’étonne de la rapidité avec laquelle les sentiments grandissent, je voulais qu’il en soit de même dans mon roman même si Andrew n’a aucune perfection… Il est même plutôt lâche quand on y pense, mais je le voulais ainsi. Je voulais inclure une dose de cynisme dans cette histoire.

Andrew est selon moi l’un des personnages les plus à plaindre du roman. Il est détruit par sa famille, puis étouffé, et se réfugie dans l’alcoolisme malgré quelques sursauts qui auraient faire de lui un héros romantique s’il n’était pas paralysé par sa propre impuissance et sa peur… Il est partagé entre son amour et sa famille écrasante. Lorsqu’il se libère enfin, c’est déjà trop tard. Andrew illustre à lui tout seul la fatalité.

Sur mon vicomte : il n’existait pas dans la première version de cinq pages. Néanmoins, j’avais besoin d’une touche de légèreté et de romance pour faire de cette histoire une nouvelle longue… Comme Andrew, Edward désire s’affranchir de la pression sociale, c’est un « enfant rebelle » mais au bout du compte, une fois confronté au choix il fait ce que la société attend de lui… Violet le séduit mais la bonne société anglaise ne l’acceptera jamais… Lui aussi scelle son destin lorsqu’il se rend à Sorrow’s Manor. Et j’ajouterai que malgré ses allures fanfaronnes, il est aussi prisonnier des convenances et  lâche que peut l’être Andrew.

Au bout du compte, mes personnages masculins n’ont rien d’héroïque ! Ils sont tous prisonniers d’ exigences : leur rang, (Edward : le superficiel), leur famille ( Andrew : l’alcoolique) ou leur amour ( William : le papa gaga).

Nous voici à la question épineuse de la suite…. De nombreuses lectrices me la demandent et je ne cache pas que, certes, d’un point de vue imaginatif j’ai les idées. MAIS : écrire une suite reviendrait à tuer le roman original et son message…. J’ai écrit La dame aux papillons pour mettre en scène la faiblesse humaine et pour dire que, non, les gentils ne gagnent pas toujours.

Je semble très pessimiste en disant cela, je m’en rends compte, donc je m’offre une petite digression : à titre personnel, je suis une personne plutôt positive voire enjouée, même si je râle : ceux qui me connaissent pourront en témoigner. Cependant, j’aime écrire des choses qui collent à la réalité, et dans la vie tout n’est pas rose et rempli de petits papillons… J’aime les récits qui collent aux faiblesses humaines et où les personnages ne sont pas idéalisés (sans doute n’ai-je pas besoin de rêver ^^). Mais avec une formation de psycho, j’aime explorer les recoins les plus sombres de l’âme humaine…. C’est ce que La dame reflète. Tout tient en un personnage : Constance. Elle est ma vraie héroïne. (et je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler).

4. Vous êtes-vous un peu inspirée des romans de Jane Austen pour le vôtre ? Pourquoi avoir choisi comme cadre l’Angleterre ?

Ah alors, Jane Austen…. J’aime cette question parce qu’elle montre à quel point on peut rapidement mettre une étiquette à un auteur ( n’y voyez aucun reproche, au contraire, votre question me donne l’occasion de m’exprimer). Pour La dame, Jane était loin, loin de mon esprit, d’une certaine manière on peut presque dire qu’elle n’existait pas même si je connaissais ses romans ! Le fait est que j’ai commencé à écrire dans mon coin, des fan fics, des originaux en 2006… Dont le premier jet de la Dame. Puis en 2012, j’ai gagné un appel à texte sur l’œuvre de Jane… Et là je suis devenue « la fille qui écrit des versions modernes de Jane Austen » et c’est très bien ! Sauf que je ne veux pas être que ça ! Je suis aussi la fille qui écrit des histoires : glauques, gothiques, fantastiques, de pirates… J’adore ce que je fais sur les romans de Jane : j’ai prévu d’adapter les 6 parce que ses écrits sont extrêmement riches et passionnants, j’aimerai aussi adapter les sœurs Bronté, Mme Bovary, les Liaisons Dangereuses et par-dessus tout Autant en emporte le vent ( pas avant 2017… vive le copyright) mais j’ai aussi le désir de créer mes propres histoires. La dame est la première du genre, plus inspirée par Collins et Radcliffe pour le coup et je prévois d’alterner (si un éditeur m’en laisse la chance) entre ré écriture et romans personnels : histoire de garder un équilibre et d’avoir une vraie identité sur la scène littéraire. J’aime les deux orientations, elles sont complémentaires et aussi jouissive l’une que l’autre. (Et ma prochaine adaptation sera Northanger Abbey )

Pourquoi l’Angleterre ? Parce que j’aime ce pays et par-dessus tout sa littérature… je ne me vois pas situer un roman ailleurs !

5. Et enfin, la passion de la littérature nous réunit. Quels sont VOS incontournables en terme d’auteur, de livres… ?

Question difficile… je suis plutôt éclectique et je lis globalement tout ce qui me passe sous la main. Cependant quelques auteurs repères : Jane Austen (of course) les sœurs Bronté, Wilkie Collins ( oui je l’aime vraiment beaucoup), Sade pour les classiques. Sur les romans j’ajoute Les liaisons dangereuses, Autant en emporte le vent, Mme Bovary et Ambre. (mais j’ai Elizabeth Gaskell, Thomas Hardy et Anthony Throllope à découvrir )

En policier retour à l’Angleterre : Anne Perry , Ann Granger, PD James et Elizabeth George principalement…. Plus Maxime Chattam, Frank Tallis et Frank Thilliez (j’adore le genre policier, je trouve que c’est le plus compliqué à écrire)

Fantasy : George RR Martin, Robin Hobb et Lynn Flewelling (et Anne Rossi ^^)

Ceux là sont mes incontournables, après je lis aussi de la chick lit : Sara Shepard !

Bref je lis, j’écris, je vis ^^

Ouf fini ! merci pour cette interview et j’espère que nous nous recroiserons à nouveau !

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Je tiens à remercier Jess Swann pour le temps qu’elle a pris pour répondre à mes questions, mais aussi pour son passage sur mon blog afin de prendre connaissance de ma chronique ! Et bien sûr il faut remercier les éditions Artalys qui m’ont permis de lire « La dame aux papillons » et donc d’avoir un contact avec son auteure.

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Je pense m’intéresser de plus près aux auteurs qu’a cité Jess Swann car j’aime beaucoup son univers et je suis très intriguée par ses influences ! Je vais bientôt chroniquer son autre roman « Amour, Orgueil et Préjugés », réécriture moderne du célèbre roman de Jane Austen qui porte presque le même nom ^^.

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Pour la chronique de « La dame aux papillons », cliquez ICI ! 🙂

 

L’interview en 5 questions de… Marion Obry

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Voici l’interview en 5 questions du week-end ! J’ai chroniqué il y a quelques jours l’excellent tome 1 de « L’ange déchu » : « L’Hunter ». Et j’ai beaucoup aimé… J’ai reçu quelques minutes plus tard un petit message de remerciement de Marion qui m’a fait très plaisir, et ce fut l’occasion pour moi de lui proposer cette petite apparition dans ma nouvelle rubrique (qui est déjà bien étoffée et j’en suis heureuse !). Grâce à cette interview, vous pourrez comprendre certaines choses sur le livre, en espérant que vous aurez encore plus envie de le lire, et bien sûr quelques infos sur les autres livres de Marion Obry. Et la nouvelle couverture de son autre gros succès : « Le retour des Phénix » !

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Marion Obry en dédicace ! (photo par Séverine Sbinné)

1. L’univers de « L’ange déchu » est très sombre et est tourné vers les Enfers. Vous y faîtes apparaître beaucoup de personnages bibliques, d’où vous vient cette inspiration ?

Il faut savoir que j’ai toujours eu cette espèce de fascination pour les Anges et les Démons. Comme beaucoup de gamins le font, j’ai fait du catéchisme et, en y réfléchissant de nouveau, plus tard, et à partir des nombreuses incohérences entre les faits religieux et la réalité du monde, j’ai voulu créer mon propre univers. A savoir également, que ce monde existait déjà un peu sous la forme d’un RPG (qui désormais, n’existe plus), que je faisais avec une amie, à qui j’ai dédié cette histoire, et tout particulièrement le personnage de Sceza qui, lui, ne sort pas vraiment de mon imagination… mais plutôt de la sienne 🙂

2. On a du mal à s’attacher aux personnages, peut-être car leurs sentiments sont assez peu décrits et effacés par les combats… Est-ce un parti-pris ou est-ce involontaire ?

Je pense qu’il y a un peu des deux. Déjà, tous les lecteurs qui ont lu L’Ange déchu, n’ont pas le même ressenti et tous n’apprécient pas de la même façon les personnages. Personnellement, j’ai un faible pour Sébastian, Lucifer et Lilith. Après, je pense que ce qui fait qu’on peut ne pas s’attacher tout de suite aux protagonistes, c’est parce que ce premier tome est très court, que le lecteur y rencontre beaucoup de monde et que les scènes sont rapides. Le deux sera plus étoffé et permettra à la fois de nouvelles rencontres et de redécouvrir certains acteurs de cette histoire !!

3. Quels sont vos personnages préférés dans le tome 1 ? Et ceux que vous aimez le moins ? (s’il y en a !) Et surtout, dites-nous pourquoi !

Comme je le disais donc, mon top 3 : Sébastian, Lucifer et Lilith. Mais j’ai aussi un faible pour Marcus, un gamin qui apparait dans le tome 1 et que vous retrouverez un peu plus tard 😉 mais je n’en dis pas plus.
Sébastian : parce qu’il a un caractère de cochon, qu’il est abimé physiquement ce qui change des top-models, même si il garde un certain charme, il sait se battre, il a des valeurs et reste sur ses convictions.
Lucifer : parce que… on ne s’en rend peut-être pas compte avec cette première lecture du tome 1, mais c’est bien lui, et lui seul, le personnage principal de cette histoire. Il a un passé lourd, complexe, il est stratège, froid, voire même glacial, dangereux. C’est un psychopathe en puissance et j’adore les méchants !! 😀
Lilith : son histoire à elle est basée sur la version biblique de la Genèse. J’adore tout simplement son récit avec le serpent, sa rencontre avec Lucifer, son côté jaloux, possessif et son besoin excessif de maternité qui l’entraînera à… non, chut, ça, c’est dans le tome 2 ^^
Ceux que j’aime le moins… hm. Pas facile. Naamah, peut-être. Mais parce que j’ai encore moins eu l’occasion de travailler avec elle, tout comme Sariel… et d’autres Anges 🙂 Leur caractère, n’est, pour ma part, pas encore assez travaillé donc, je continue à parcourir des lignes avec eux afin de mieux pouvoir les apprécier à mon tour et vous les faire apprécier ensuite.

4. Quelle est votre plus grande fierté dans votre vie d’auteure ? Et quels sont vos autres projets à l’heure actuelle ?

Ma plus grande fierté : avoir publié le Retour des Phénix. Alors oui, rien à voir avec L’Ange déchu niveau histoire, mais Le Retour des Phénix, c’est mon tout premier bébé. C’est avec lui que je me suis dit pour la première fois : « Un jour, je serai publiée. Un jour, je vous aurais dans les mains en tant que livres ! » Cela semble peut-être assez égocentrique et très prétentieux de ma part, mais tant pis, j’assume !! 🙂 On est tous fier de certaines choses dans la vie. Je dis pas que ce texte est parfait, loin de là, juste que je suis heureuse d’avoir pu accomplir un de mes rêves !
Mes autres projets : J’aimerai faire un tome 2 pour Une Vie par delà la Lumière (Editions Valentina), je prévois deux tomes de plus au Retour des Phénix (Editions Sharon Kena), mais j’ai des projets que j’aimerais finir tels que A.L.I.C.E ou encore, La cité des 9 Dragons, ou le Royaume des Funambules (oui, oui, je sais, ça en fait des noms ^^)

5. Et enfin, la passion de la littérature nous réunit. Quels sont VOS incontournables en terme d’auteur, de livres… ?

Une série terminée coup de foudre (au-delà du coup de coeur ^^) : Bobby Pendragon de D. J Machale. J’ai tellement aimé cette série !!
Une série coup de coeur (qui sort bientôt) : Ray Shepard de Morgane Rugraff aux Editions Valentina (sortie du tome 1 le 9 Juin prochain… eh oui, ça approche !!)
Un auteur dont je suis fan : Sire Cédric. J’ai lu absolument tous ses romans (qui sont également tous dédicacés et bien rangés dans ma bibliothèque).
Et si je devais conseiller un roman… 1984 de Gorge Orwell. Parce que c’est un classique, que c’est un incontournable de la littérature et parce qu’il permet de porter un oeil critique sur le monde qui nous entoure.

Maintenant, je tiens à te remercier pour cette interview. Je suis ravie que tu me l’aies proposé. Merci du fond du coeur !! En espérant que cela te donne envie de jeter un oeil à mes autres écrits 😉 Merci encore !!

Et voici la nouvelle couverture (juste magnifique) du tome 1 et le résumé du « Retour des Phénix », son autre beau bébé, que j’ai très envie de lire !

« Quand l’oiseau impérial renaîtra de ses cendres, que le mal s’invitera en terres pures alors les deux ne feront qu’un et le poussin deviendra un soleil. » Une prophétie datant de plus de trois mille ans, gravée dans la pierre, appelle aujourd’hui à être réalisée. Les Eins et les Phénix s’opposent dans une lutte éternelle dont l’accomplissement de ces mots serait la clef de la victoire. L’éristale de l’Impératrice tant attendue se réveille et, avec elle, l’annonce de grands changements dont les deux camps subiront les conséquences. 

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Conclusion de cette interview : Déjà, Marion, je peux te dire que je vais lire touuuuuus tes livres ! Ils m’intriguent, et j’adore ton univers et ce que tu m’en as décrit ! Et surtout, c’est moi qui te remercie pour tout, pour ta gentillesse, ton attention et j’espère que nous aurons encore de nombreux contacts, à travers les chroniques de tes autres livres, mais pas que… 😀

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Bref, les gens, lancez-vous ! Lisez du Marion Obry : ça plait, et on comprend pourquoi !

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La chronique de L’ange déchu, T.1 : L’Hunter… c’est par ici !