Le résumé…
Hazel est malade. Gravement. Augustus est en rémission. Elle a 16 ans, lui 17. Dès leur rencontre, en groupe de soutien, il est charmé par son originalité, elle est séduite tout court. Ils ont le même humour, le même regard sans concession et leur complicité est immédiate. C’est le début d’une magnifique histoire d’amour et d’amitié…
Mon avis…
Voici mon 100e article… pas ma 100e chronique attention ! Mais voilà, je trouvais ce chiffre sympathique pour mettre à l’honneur le livre que j’ai fini hier : « Nos étoiles contraires ». Ce bouquin, j’en entendais parler depuis des mois, tout le monde en disait du bien. Et comme toujours quand c’est le cas, je doute : est-ce vraiment un aussi bon livre que ce que l’on dit ? Vaut-il vraiment le coup ? Je suis souvent déçue, je l’admets. Et là, j’avais peur de ça. Mais John Green a des étoiles dans la plume ! Son écriture est magique. On s’attache aux personnages puisque le récit est à la première personne et le ton n’est pas banal. On est sans cesse dans l’humour et le sarcasme. Pourtant, la narratrice a un cancer, elle sait qu’elle va mourir avant ses parents. Mais lorsqu’elle rencontre l’amour, tout paraît différent. Lui va vivre, il est en rémission. Elle tombe amoureuse de lui, en parle comme on parlerait de celui qu’on aime, et avec plus de sensibilité encore car elle sait que sa vie ne tient qu’à un fil. Et si l’éternité pouvait ne durer que quelques semaines ?
Pour me décrocher des larmes, il faut vraiment faire fort. Je n’ai pas pleurer devant un livre ou un film depuis des siècles, je ne me souviens même pas de la dernière fois que ça m’est arrivé… Et là, Hazel sort une phrase qui me fait vaciller, puis une autre… Elles me marquent, elles restent gravées… Puis encore une, et encore une… Et enfin, celle qui va tout faire basculer. Celle qui va me faire lever la tête de mon livre, celle qui va me pousser à le refermer et à le reposer sur la table, à regarder autour de moi, à regarder ceux qui m’entourent et à leur dire : « J’ai envie de pleurer… je vais pleurer, merde ! ». Et là, j’éclate en sanglots. Certes, j’ai dû avoir l’air un peu bête à fondre en larmes comme ça, surtout que ce n’était même pas au moment fatidique de l’histoire… Mais on accepte la mort comme une évidence dans ce livre, elle plane au-dessus de notre tête pendant toute la lecture, mais sans qu’on en ai véritablement peur. Comme Hazel l’a acceptée, on l’accepte aussi… C’est autre chose qui nous bouleverse, ce fil qui maintient ces jeunes cancéreux en vie, celui qui les garde près de leurs proches mais aussi celui qui les condamne à une existence parfois amorphe et impuissante… C’est là que sommeille la douleur et le malaise. Dans leur condition en tant que vivant « bientôt morts ».
C’est donc un livre qui m’a bouleversée. J’ai ri des sarcasmes d’Hazel et des blagues d’Augustus, j’ai souri à leur volonté de vivre, mais je me suis sentie vaciller dans leurs moments de faiblesse. J’ai craqué à un moment, peut-être pas au même que tout le monde, pas à la toute fin du livre comme la plupart, mais bien avant. Mais autant vous dire que c’est une lecture qui m’a marquée. J’ai aimé ce voyage dans la vie, une vie qui paraît méconnaissable à travers les yeux d’Hazel. On n’est pas dans une victimisation des malades du cancer, on ne nous dit pas : « Ayez pitié d’eux », non. On n’est pas ici dans un livre moralisateur, loin de là. On vit une histoire totalement imaginaire, qui pourrait pourtant arriver à des centaines voire des milliers de jeunes en ce moment même, et on découvre la force des mots sur notre esprit, la force des mots sur l’espoir également. Si on ne peut pas écrire, on peut lire, et on peut puiser son courage et sa force dans un seul ouvrage. N’est-ce pas ce que nous apprenons tous les jours, nous, lecteurs et lectrices ? Bref, je suis émue après cette lecture que je ne regrette pas d’avoir faite. Autant dire que l’éditeur a bien fait de faire une couverture bleu ciel qui rentrait dans les critères du challenge « Un peu d’océan sur mon roman » car cela m’a fait une jolie lecture commune avec Sorbet-Kiwi. J’ai hâte de voir le film, dont je vous parlerais dans la rubrique « P-to-P » ! Je sens que je vais devoir emmener mes mouchoirs (mais autant vous dire que j’en attends beaucoup !).
Ma note…