#64 Nos étoiles contraires – John Green

nos étoiles contraires

Le résumé…

Hazel est malade. Gravement. Augustus est en rémission. Elle a 16 ans, lui 17. Dès leur rencontre, en groupe de soutien, il est charmé par son originalité, elle est séduite tout court. Ils ont le même humour, le même regard sans concession et leur complicité est immédiate. C’est le début d’une magnifique histoire d’amour et d’amitié…

100

Mon avis…

Voici mon 100e article… pas ma 100e chronique attention ! Mais voilà, je trouvais ce chiffre sympathique pour mettre à l’honneur le livre que j’ai fini hier : « Nos étoiles contraires ». Ce bouquin, j’en entendais parler depuis des mois, tout le monde en disait du bien. Et comme toujours quand c’est le cas, je doute : est-ce vraiment un aussi bon livre que ce que l’on dit ? Vaut-il vraiment le coup ? Je suis souvent déçue, je l’admets. Et là, j’avais peur de ça. Mais John Green a des étoiles dans la plume ! Son écriture est magique. On s’attache aux personnages puisque le récit est à la première personne et le ton n’est pas banal. On est sans cesse dans l’humour et le sarcasme. Pourtant, la narratrice a un cancer, elle sait qu’elle va mourir avant ses parents. Mais lorsqu’elle rencontre l’amour, tout paraît différent. Lui va vivre, il est en rémission. Elle tombe amoureuse de lui, en parle comme on parlerait de celui qu’on aime, et avec plus de sensibilité encore car elle sait que sa vie ne tient qu’à un fil. Et si l’éternité pouvait ne durer que quelques semaines ?

Pour me décrocher des larmes, il faut vraiment faire fort. Je n’ai pas pleurer devant un livre ou un film depuis des siècles, je ne me souviens même pas de la dernière fois que ça m’est arrivé… Et là, Hazel sort une phrase qui me fait vaciller, puis une autre… Elles me marquent, elles restent gravées… Puis encore une, et encore une… Et enfin, celle qui va tout faire basculer. Celle qui va me faire lever la tête de mon livre, celle qui va me pousser à le refermer et à le reposer sur la table, à regarder autour de moi, à regarder ceux qui m’entourent et à leur dire : « J’ai envie de pleurer… je vais pleurer, merde ! ». Et là, j’éclate en sanglots. Certes, j’ai dû avoir l’air un peu bête à fondre en larmes comme ça, surtout que ce n’était même pas au moment fatidique de l’histoire… Mais on accepte la mort comme une évidence dans ce livre, elle plane au-dessus de notre tête pendant toute la lecture, mais sans qu’on en ai véritablement peur. Comme Hazel l’a acceptée, on l’accepte aussi… C’est autre chose qui nous bouleverse, ce fil qui maintient ces jeunes cancéreux en vie, celui qui les garde près de leurs proches mais aussi celui qui les condamne à une existence parfois amorphe et impuissante… C’est là que sommeille la douleur et le malaise. Dans leur condition en tant que vivant « bientôt morts ».

C’est donc un livre qui m’a bouleversée. J’ai ri des sarcasmes d’Hazel et des blagues d’Augustus, j’ai souri à leur volonté de vivre, mais je me suis sentie vaciller dans leurs moments de faiblesse. J’ai craqué à un moment, peut-être pas au même que tout le monde, pas à la toute fin du livre comme la plupart, mais bien avant. Mais autant vous dire que c’est une lecture qui m’a marquée. J’ai aimé ce voyage dans la vie, une vie qui paraît méconnaissable à travers les yeux d’Hazel. On n’est pas dans une victimisation des malades du cancer, on ne nous dit pas : « Ayez pitié d’eux », non. On n’est pas ici dans un livre moralisateur, loin de là. On vit une histoire totalement imaginaire, qui pourrait pourtant arriver à des centaines voire des milliers de jeunes en ce moment même, et on découvre la force des mots sur notre esprit, la force des mots sur l’espoir également. Si on ne peut pas écrire, on peut lire, et on peut puiser son courage et sa force dans un seul ouvrage. N’est-ce pas ce que nous apprenons tous les jours, nous, lecteurs et lectrices ? Bref, je suis émue après cette lecture que je ne regrette pas d’avoir faite. Autant dire que l’éditeur a bien fait de faire une couverture bleu ciel qui rentrait dans les critères du challenge « Un peu d’océan sur mon roman » car cela m’a fait une jolie lecture commune avec Sorbet-Kiwi. J’ai hâte de voir le film, dont je vous parlerais dans la rubrique « P-to-P » ! Je sens que je vais devoir emmener mes mouchoirs (mais autant vous dire que j’en attends beaucoup !).

Shailene Woodley et Ansel Elgort

Shailene Woodley et Ansel Elgort

Ma note…

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#52 Comme des images – Clémentine Beauvais

Impression

(208 pages)

Le résumé…

Il était une fois des enfants sages comme des images, dans un prestigieux lycée.

L’histoire commence le jour où Léopoldine a cassé avec Timothée pour Aurélien. Ou bien le jour où Tim a envoyé un mail avec des images de Léo à tout le monde. C’est ici, dans notre prestigieux lycée, que tout va se jouer. Léo a une journée pour assumer ces images, vaincre Tim et garder Aurélien. Moi, comme d’habitude, je l’épaule. Il faut vite régler cette histoire pour pouvoir penser à autre chose, aux maths et à la physique, à l’entrée en première S. Parce qu’on ne plaisante pas avec ces choses-là, par ici.

Je savais que ce ne serait pas une partie de plaisir. Mais je ne pensais pas que cette journée allait se terminer comme ça, à regarder, en plein milieu de la cour, un corps cassé, ensanglanté.

Dessin par Clémentine Beauvais

Dessin par Clémentine Beauvais (cliquez sur l’image pour accéder à son portfolio)

Mon avis…

Ce livre m’a été proposé dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Sarbacane. J’avoue que je lorgnais dessus depuis un moment après quelques visites sur des blogs qui l’avaient chroniqué ! Donc imaginez ma joie lorsque l’on m’a dit que ce serait ma prochaine lecture, chouette ! Honnêtement, c’est un livre qui se lit vraiment tout seul, on a du mal à le lâcher une seule seconde. On comprend qu’il y a eu un drame, c’est clair et net, mais on ne connait pas les détails, on ne sait pas ce qu’il s’est réellement passé. On suit l’histoire à travers les yeux d’une fille dont on ne connaitra jamais le nom, et au début on a tendance à penser qu’elle est limite insignifiante dans ce lycée parisien réputé, qu’elle assiste aux évènements sans y prendre part. D’où ma surprise à la fin, mais je ne vous en dit pas plus !

Clémentine Beauvais

Clémentine Beauvais

Cette histoire illustre les désillusions de l’adolescence, la difficulté des jeunes de s’insérer dans une société hostile, la pression pour réussir, au détriment des rêves et des passions. Le ton est parfois léger, parfois dur et empreint d’une certaine touche de philosophie. On se reconnaît facilement dans les personnages, même si c’est un milieu social qu’on n’a pas forcément nous-même fréquenté. On connaît tous les préjugés, les sujets tabous, les comportements stéréotypés et conditionnés parce que l’on a envie de rentrer dans des cases, on a envie d’être populaire, apprécié, de plaire à nos parents… Bref, des préoccupations d’ados, sauf que ce n’est pas si simple et que parfois ça peut aller très loin, vraiment très loin.

Dessin par Clémentine Beauvais (cliquez sur l'image pour accéder à son portfolio)

Dessin par Clémentine Beauvais (cliquez sur l’image pour accéder à son portfolio)

J’ai trouvé cette histoire passionnante, j’avais vraiment envie de connaître la fin, de comprendre. Mais finalement, le dénouement est très dur, peut-être parce qu’on se reconnaît un peu dans ces lycéens à la recherche d’eux-mêmes. J’avoue avoir eu la larme aux yeux à la fin, car finalement on se dit « Tout ça à cause de quoi ? A cause de ça ? », on a envie de se lever et de dire « Merde ! » au monde entier, et de vivre sa vie au jour le jour sans plus jamais se soucier de ce que les autres pensent de nous, sans plus jamais taire ses sentiments et oublier de vivre et d’être nous-même juste pour plaire. Et oui, je suis sortie de cette lecture avec une âme de révolutionnaire ! Mais j’étais un petit peu déçue par la toute toute fin du livre (les quelques dernières pages), je les aurais aimé plus « agressive » pour l’esprit du lecteur, qu’elles marquent vraiment ! Alors que là, j’ai trouvé que le message perdait de son impact à travers les dernières pages qui manquaient de profondeur (pour moi). Mais je conseille quand même ce livre  à tout le monde car il est très très bon !

Bannière du site de Clémentine Beauvais

Bannière du site de Clémentine Beauvais (cliquez sur l’image pour y accéder)

Ma note…

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Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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Capture


Cette lecture a été réalisée dans le cadre du challenge « Un peu d’océan sur mon roman »

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Marathon de l'été

Du lundi 7 juillet 2014 au dimanche 13!

Trois paliers sont proposés :

Passage du Gois : 500 pages

Visite des marais salants : 1000 pages

Tour de l’île par la plage : 1500 pages

Mon objectif : visite des marais salants (1000 pages)

300/1000