Le résumé…
Canterbury : des ruelles pavées à l’ombre d’une cathédrale mythique, un honorable archevêque, des étudiants, des pubs et des bicyclettes. Tirso Alfaro, doctorant espagnol en art médiéval, s’ennuie à mourir au musée de la ville, où il officie comme guide ; jusqu’au jour où, sous ses yeux, un moine dérobe la précieuse patène ancienne, fleuron de la céramique vitrifiée des maîtres cordouans, qu’il était venu étudier. Échouant à convaincre les autorités que l’œuvre qui continue de briller de tous ses feux derrière la vitrine blindée est une réplique, Tirso est renvoyé à Madrid, où l’attend une offre d’emploi énigmatique, assortie d’un extravagant test d’aptitude… qu’il réussit. Il intègre alors le Corps royal des quêteurs : une organisation secrète, établie dans les sous-sols du Musée archéologique de Madrid, et dont la mission consiste à localiser et à rapatrier par tous les moyens les œuvres du patrimoine historique national que les rapines des guerres des XIXe et XXe siècles ont éparpillées à travers le monde. Les objets ainsi “volés aux voleurs” sont remplacés par de parfaites copies (le procédé mis en œuvre à Canterbury). La première mission de Tirso, qui porte sur l’un des secrets les plus insondables de l’histoire des civilisations, le lance sur la trace du roi Salomon et de Lilith, l’incomparable reine de Saba. L’amour et l’action le disputent à l’intrigue et à l’aventure, dans ce roman érudit et trépidant qui nous plonge au cœur des histoires de l’art.
Mon avis…
Quand on a envie d’un peu de détente, on se plonge dans un livre passionnant et plein d’action. Si vous aimez Indiana Jones ou les aventures à la Benjamin Gates, ce roman est fait pour vous. Impossible de s’ennuyer une seule seconde ! J’ai été tout de suite prise dans l’intrigue, avec des personnages assez attachants tout en étant mystérieux comme il faut. On se retrouve dans un univers énigmatique, dans une sorte de guilde de chercheurs de trésors et, comme Tirso, on ne sait pas trop où on va, mais on fonce tête baissée ! L’auteur nous raconte les légendes comme personne, avec ce qu’il faut d’informations, de suspense et d’humour. Les rebondissements sont nombreux et on retrouve les éléments incontournables des bons polars ésotériques : les méchants qui cherchent aussi le trésor, les lieux inquiétants et inexplorés… On est dans un univers très visuel, traversé par l’histoire de l’art et les objets grandioses.
La table de Salomon est un bon pavé, qui peut faire peur vu le nombre de pages mais, comme souvent, les gros livres ne sont pas les plus longs – ou difficiles – à lire ! Au contraire, ici, l’auteur nous entraîne dans une aventure complètement abracadabrante, nous fait voyager dans toute l’Espagne, dans le temps comme dans l’espace. Quand on aime les films d’aventure, on adore ce livre, car on a les mêmes sensations mais en mieux, car plus développées ! L’auteur se différencie sur certains points des romans ésotériques habituels, en se moquant avec discrétion des templiers, que l’on met à toutes les sauces, par exemple. Le suspense, quant à lui, est insoutenable ! Et, le mieux, c’est qu’il va y avoir une suite ! Mais, je vous rassure, le roman retombe quand même sur ses pattes à la fin, et la frustration de devoir attendre le second tome n’est pas excessive. Bref, ce livre offre un très bon moment de lecture et de découverte, sans prise de tête, une véritable aventure livresque comme on en aime en avoir !