#422 Impact – Olivier Norek

Le résumé…

Face au mal qui se propage
et qui a tué sa fille

Pour les millions de victimes passées
et les millions de victimes à venir

Virgil Solal entre en guerre,
seul, contre des géants.

Mon avis…

J’achète peu de livres le jour même de leur parution. Mais, avec Olivier Norek, je ne peux pas attendre. C’est une valeur sûre. Je l’apprécie déjà depuis bien longtemps mais, avec Entre deux mondes, il m’a totalement bouleversée et a ainsi acquis ma fidélité de lectrice la plus totale. J’ai donc sauté sur Surface, que j’ai également adoré, et me voilà maintenant à vous parler de son dernier bébé, Impact. Comme toujours, j’ai envie de vous en dire beaucoup, mais je dois résister. J’ai pris énormément de plaisir à découvrir de A à Z le sujet du livre et ce que l’écrivain en a fait, donc je vais m’efforcer de préserver le suspense pour vous. Ce que je peux vous dire, c’est qu’Olivier Norek nous livre encore une fois ici un roman plein d’humanité, avec une intrigue percutante et déstabilisante. Oui, l’auteur nous fait encore une fois réfléchir. Il nous triture bien le cerveau et nous bouleverse. L’émotion est bien présente, l’engagement aussi. Non, Olivier Norek ne laissera pas notre conscience tranquille. Cette fois, c’est à l’écologie qu’il s’attaque, ou plutôt c’est à l’écologie qu’il rend service, avec un livre qu’il faudrait mettre entre les mains de tou.te.s.

Comme toujours, j’aime la dimension critique du roman, qui dénonce avec subtilité. La pluralité des points de vue apporte également une grande richesse au texte et s’avère très stimulante pour les lecteur.rice.s. Olivier Norek est bien déterminé à nous secouer, et il déploie tout son talent pour nous émouvoir et nous faire réagir. Impact est encore une fois une réussite. Un roman noir politique qui va loin, qui atteint son objectif. Le seul petit bémol que je pourrais émettre, mais il est logique, est peut-être le sentiment d’impuissance que j’ai pu ressentir à la fin du roman, mêlé d’un certain pessimisme. J’ai un peu déprimé, pendant quelques jours, quand même… Je dois avouer qu’Impact ne sera pas mon roman préféré d’Olivier Norek. Ce sera toujours Entre deux mondes, le roman le plus juste et le plus incisif qu’il ait pu écrire. Mais le parcours et la réflexion qu’il nous propose ici sont intéressants, et on en ressort l’esprit plus affûté encore, et avec une volonté exacerbée de changer les choses. Alors, encore une fois, merci monsieur Norek. Et je vous pardonne d’ores et déjà pour ma déprime passagère.

Carte d’identité du livre

Titre : Impact
Auteur : Olivier Norek
Éditeur : Michel Lafon
Date de parution : 22 octobre 2020

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Le podcast « Oli » par France Inter

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En cette période de confinement à cause du Covid-19, je voudrais vous publier ce petit article que (honte à moi) je gardais sous le coude depuis… 2018 ! Mais, finalement, il n’aurait jamais été aussi utile que maintenant.

Je n’ai pas d’enfants moi-même, mais je sais que de nombreuses personnes, de nombreux parents, se retrouvent désormais confinés avec leurs enfants qui, sans école, doivent bien s’occuper autrement… Alors, comment divertir les petits quand les devoirs et les révisions sont finis ? Je vous présente « Une histoire et… Oli », un super podcast de France Inter qui devrait satisfaire nombre de parents désespérés (ou non).

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Donner le goût de la lecture, divertir, lutter contre l’ennui, développer le sens de l’écoute, rendre l’apprentissage plus ludique

Le tout avec des auteurs et des autrices reconnu.e.s et qui mettent tout leur talent au service des plus petits !

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« Une histoire et… Oli », qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un podcast, qui vous permettra de découvrir des contes inédits, créés tout spécialement pour France Inter par des écrivain.e.s tels que Chloé Delaume, Séverine Vidal, Karine Tuil, Eric-Emmanuel Schmitt, Véronique Ovaldé, etc.

Les genres sont très variés ! Il y a des petites histoires policières, des récits d’aventure, des contes de fée, des fables… Il y en a pour absolument tous les goûts. Et en plus, ces histoires sont lues par ceux et celles qui les ont écrites, donc vous pourrez découvrir les voix de vos écrivain.e.s préféré.e.s !

D’autres personnalités se prêtent aussi au jeu, telles qu’Omar Sy, Antoine de Caunes ou encore Nicole Ferroni ! Pas mal, non ?

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Chaque histoire dure entre 8 et 15 minutes. Vous avez de quoi faire rêver les petits le soir dans leur lit, ou leur offrir une petite pause agréable pendant la journée…

A l’origine, les contes sont destinés aux enfants de 5 à 7 ans, mais même les plus âgés peuvent y prendre plaisir… J’ai envie de dire : de 5 à 100 ans ! Et j’avoue que j’ai moi-même pris beaucoup de plaisir à découvrir « Oli » !

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Si vous ne savez pas par où commencer, voici une petite sélection de mes contes préférés, parmi ceux que j’ai pu écouter pour l’instant :

« Le coq solitaire » – Alain Mabanckou

« Le marchand d’amis » – Eric-Emmanuel Schmitt

« Le Lapin Shérif » – Olivier Norek

« La petite patate qui voulait être un chien féroce » – Nicole Ferroni

« Nadine et Robert les poissons rouges » – Delphine de Vigan

« Le renard et le poulailler » – Guillaume Meurice

« Zelda et les abeilles » – Tatiana de Rosnay

« La petite souris de nuit » – Susie Morgenstern

« Le poisson d’argent » – Nina Bouraoui

Vous pouvez aussi retrouver ce podcast sur YouTube !

#402 Inexorable – Claire Favan

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Le résumé…

Vous ne rentrez pas dans le moule ? Ils sauront vous broyer.

Inexorables, les conséquences des mauvais choix d’un père.
Inexorable, le combat d’une mère pour protéger son fils.
Inexorable, le soupçon qui vous désigne comme l’éternel coupable.
Inexorable, la volonté de briser enfin l’engrenage…
Ils graissent les rouages de la société avec les larmes de nos enfants.

Mon avis…

Depuis ma lecture coup de coeur de son roman Le Tueur intime, je sais que Claire Favan est une valeur sûre dans le domaine du roman noir et du thriller. C’est donc avec un grand enthousiasme que j’ai ouvert Inexorable, après des mois sans avoir lu un roman, début de doctorat oblige… Et grand bien m’en a pris, puisque ce roman m’a procuré un très bon moment de lecture. Claire Favan aime beaucoup explorer les origines du mal, les mécanismes qui se cachent derrière les actions de ses personnages. Elle renouvelle ici l’expérience, avec l’histoire d’un jeune garçon, Milo, et de sa mère Alexandra. Il est difficile de rentrer dans les détails de l’intrigue sans gâcher le plaisir de la lecture. Néanmoins, je peux d’ores et déjà vous annoncer le postulat de départ : le père s’avère ne pas être réellement celui que sa femme et son fils imaginaient. Il commet une erreur fatale, qui bouleverse durablement la vie de chaque membre de la famille.

Inexorable, adj. (latin inexorabilis, de exorare, obtenir par prière) :

Qui est insensible aux prières, impitoyable ; à quoi l’on ne peut se soustraire.

Ce qui m’a beaucoup plu dans ce roman, c’est la subtilité de Claire Favan, qui s’attaque avec beaucoup de justesse aux caractères et aux personnalités de ses protagonistes. Elle prête attention à les doter d’une psychologie complexe et intéressante, en évitant le danger du « trop simpliste ». Néanmoins, chose surprenante, ce roman est beaucoup moins violent que ce à quoi Claire Favan nous avait habitués. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, car trop de brutalité aurait été malvenue – et gratuite ? – dans une telle intrigue. Elle met en évidence la tendresse du lien qui unit la mère et le fils, et interroge ainsi la complexité de la notion de « culpabilité ». Tout est amené avec délicatesse, et l’on sent que Claire Favan s’éloigne un peu, dans ce livre, de ses sources d’inspiration américaines très perceptibles dans Le Tueur intime par exemple.

À noter que Claire Favan a été accompagnée dans l’écriture de cet ouvrage par Olivier Norek (Entre deux mondes, Surface, Code 93), dont je ne peux que souligner la qualité et le réalisme des romans ! Évidemment, avec ou sans cette collaboration, l’autrice avait déjà prouvé son talent. Néanmoins, cela permet de voir l’émulation du milieu littéraire du roman noir actuel, riche en communications et en échanges, qui donne naissance à d’aussi bons textes. Ce qu’il faut souligner, c’est qu’Inexorable est idéal pour découvrir l’univers et l’écriture de Claire Favan. Étant plus « soft » que d’autres romans, il s’agit d’une bonne porte d’entrée pour son œuvre, que je conseille donc à des lecteurs et lectrices plus sensibles et curieux de se familiariser avec cette autrice sans se confronter à trop de violence. Pour ceux et celles que cela n’effraie pas, autant vous lancer dans Le Tueur intime, son premier roman.

Carte d’identité du livre

Titre : Inexorable
Autrice : Claire Favan
Éditeur : Pocket
Date de parution : 10 octobre 2019

5 étoiles

#370 Surface – Olivier Norek

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Le résumé…

Ici, personne ne veut plus de cette capitaine de police.
Là-bas, personne ne veut de son enquête.

Mon avis…

Quel bonheur d’avoir de nouveau un roman d’Olivier Norek entre les mains. Si j’avais déjà beaucoup aimé Code 93 et les autres aventures de Coste, son dernier livre, Entre deux mondes, avait été un véritable choc ! L’évolution de l’auteur est constante, et après la Seine-Saint-Denis et la jungle de Calais, c’est dans un territoire bien surprenant que nous entraîne Norek… l’Aveyron ! Nous suivons ici l’histoire de Noémie, capitaine de police parisienne bossant aux Stups. Un jour, une interpellation parmi d’autres… Enfin, c’est ce que cela aurait dû être. Ce jour-là, Noémie se fait tirer dessus en plein visage. Elle est alors défigurée. Désormais, elle sera No. Très vite vient le moment de retourner travailler. Mais certains de ses coéquipiers et sa hiérarchie semblent ne pas pouvoir supporter le spectacle quotidien de cette gueule cassée… Elle est donc envoyée, « pour se reposer », dans un commissariat tranquille de l’Aveyron, à Decazeville. Là-bas, alors qu’elle devait se faire oublier, un cadavre resurgit, vieux de dizaines d’années…

Ce roman retrace la destruction puis la reconstruction délicate de Noémie, alias No, mais aussi celle d’un village tout entier. La surface, c’est autant celle du visage de la capitaine, abîmée et fragile, que celle du lac d’Avalone, et du village de Decazeville : lisse en apparence, mais cachant de lourds mystères. Avec sensibilité, Olivier Norek nous décrit le parcours périlleux et tumultueux de No. Il y aborde le thème de la blessure, tant physique qu’intérieure, de la solitude, de la folie, de la perte… Comme toujours dans ses romans, le lecteur aura plaisir à retrouver la veine sociale propre à l’auteur. Et, là encore, une intrigue absolument passionnante. Surface est un page-turner efficace et parfaitement bien ficelé. Le dénouement, évidemment, est surprenant et à la hauteur de l’attente.

Autant vous dire que ce roman est un véritable coup de cœur. J’aime beaucoup, chez Olivier Norek, la profondeur des personnages, leur psychologie parfaitement étudiée. L’intrigue provinciale, surprenante pour un auteur qui s’est jusque là passionné pour le monde urbain, est parfaitement bien menée. L’apparente tranquillité du village de Decazeville donne d’autant plus de relief aux sombres secrets qu’il abrite… J’ai vraiment apprécié la force de Noémie, pourtant si ébranlée par son accident. Cette héroïne est très inspirante. Ce roman d’Olivier Norek, comme les autres, se caractérise par une certaine générosité qui réside dans la volonté de donner du plaisir au lecteur. À noter aussi les pointes d’humour et les quelques clins d’œil au monde du polar français… Irrésistible ! Impossible de s’ennuyer une seule minute. Toute la surprise que l’on veut retrouver dans un bon polar est là. En bref, Olivier Norek fait un retour attendu et ne déçoit pas !

Carte d’identité du livre

Titre : Surface
Auteur : Olivier Norek
Éditeur : Michel Lafon
Date de parution : 4 avril 2019

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Coup de cœur

5 étoiles

Saint-Maur en Poche 2018

Impression

Le week-end dernier, plus précisément le dimanche, j’étais en vadrouille à Saint-Maur en Poche ! C’est un salon du livre près de Paris, très convivial, chaleureux, de quoi passer un moment magique. C’est organisé par les libraires de La Griffe Noire, à savoir Gérard Collard et Jean-Edgar Casel. Leur librairie fêtait cette année ses 30 ans et le salon ses 10 ans ! Même si je lorgnais depuis des années sur ce salon, c’était mon premier SMEP, et j’espère que ce ne sera pas le dernier. Malheureusement, j’ai été malade et je n’ai pas pu rester toute la journée, donc je n’ai pas pu profiter à fond comme je l’aurais voulu… mais j’ai quand même des petites choses à partager avec vous !

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Ce salon est exceptionnel, car on peut discuter avec les auteurs, passer du temps à échanger avec eux ! On peut se laisser aller aux découvertes. C’est aussi une librairie à ciel ouvert, avec des livres partout, des conseils de libraires, mais aussi des tables rondes, des petites conférences, des ateliers, etc. En plus, ce qui ne gâche rien, c’est hyper bien organisé. On rencontre des gens sympathiques au détour des allées – auteurs comme lecteurs – et on passe des moments inoubliables.

Voici mes trouvailles :

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J’ai ainsi commencé par aller faire un petit coucou à Olivier Norek (évidemment) qui était en rupture de stock de son roman Entre deux mondes, succès mérité !

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Je me suis immédiatement après dirigée vers Niko Tackian qui a été très très sympathique et m’a conseillée dans mon choix. Je ne savais pas par quel livre commencer et il m’a très bien guidée. J’ai ainsi opté pour La nuit n’est jamais complète.

Juste à côté de lui, qui y avait-il ? Nicolas Lebel ! Le fameux, qu’Olivier Norek est toujours en train de taquiner… Alors, évidemment, je ne pouvais pas manquer de prendre son premier livre pour le découvrir : L’heure des fous !

Je suis ensuite passée voir Bénédicte Voile pour parler avec elle de Comment maigrir sans rien manger ? Elle m’a fait une magnifique dédicace, qui me ressemble, et ça j’ai juste adoré ! Elle est très sympa, et c’était une jolie rencontre. J’ai malheureusement manqué sa comparse Coco mais ce n’est que partie remise… du moins j’espère !

J’ai également rencontré Négar Djavadi et j’ai pris son livre Désorientale, récemment sorti en poche, et dont je n’ai toujours entendu que du bien.

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Une des rencontres que j’ai beaucoup aimée est celle avec François-Xavier Dillard, qui est tout simplement adorable et très bavard ! On a parlé de son dernier roman, l’excellent Réveille-toi ! et, puisque je voulais lire un autre de ses livres, il m’a conseillé de commencer par Fais-le pour maman, tout en m’expliquant la genèse de son livre et quelques anecdotes le concernant. Bref, une rencontre comme on les apprécie et comme on en a peu dans d’autres salons !

Il fallait aussi que je choisisse un roman pour découvrir Claire Favan ! C’est l’autrice elle-même qui m’a conseillée en fonction de mes goûts, et j’ai donc pris Le tueur intime, parce que c’était exactement ce que je cherchais : plonger dans la tête d’un psychopathe.

Je ne pouvais pas passer à côté de Dust de Sonja Delzongle, un roman qui me fait de l’œil depuis très longtemps.

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J’ai aussi totalement découvert Elena Piacentini, qui m’a gentiment dédicacé un de ses livres : Des forêts et des âmes. J’avoue que je ne connaissais absolument pas et c’est le côté sympathique de SMEP, qui permet de se laisser tenter et de se laisser aller à la découverte au détour des allées.

Et, encore par hasard, je suis tombée sur Natacha Calestrémé et son livre Le Testament des Abeilles, qui a l’air très très prometteur !

Là, je me suis fait aborder par Monique Le Dantec qui m’a vendu son livre Les Jardins d’Allah. Le sujet m’intéressait, donc je me suis laissée tenter, même si a priori je ne me serais pas forcément arrêtée.

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Je vais également pouvoir découvrir le thriller polonais grâce au très sympathique Zygmunt Miloszewski, qui m’a résumé les intrigues en français, avec un accent trop mignon, et son roman Les impliqués. Ce sera sûrement un des premiers livres que je lirais de cette récolte SMEP !

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Quelques petits regrets tout de même, qui ne sont pas dus à l’organisation et au salon, mais plutôt à mes imprévus personnels, c’est notamment de ne pas avoir rencontré Franck Thilliez et Karine Giébel. J’aurais aimé pouvoir y passer la journée entière et pouvoir profiter plus et remplir encore un peu mon panier de livres ! Il manquait aussi mon chouchou, Sire Cédric, qui n’était pas présent cette année, que j’aimerais énormément revoir. J’aurais bien voulu voir un tas d’autres auteurs, mais ce sera pour l’année prochaine !!! 

Pour un compte-rendu bien plus détaillé, qui vous donnera forcément envie de venir à Saint-Maur l’année prochaine, c’est (notamment) ici.

En tout cas, j’aimerais remercier tous les fantastiques auteurs et autrices qui ont fait de cette vadrouille un moment magique qui se prolongera, je l’espère, dans la lecture de leurs livres ! Et, surtout, merci aux organisateurs de SMEP, aux bénévoles et aux libraires de La Griffe Noire, et à tous ces gens de l’ombre qui ont œuvré pour que cet événement ait lieu !

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#266 Entre deux mondes – Olivier Norek

Le résumé…

Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l’attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir.
Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu’il découvre, en revanche, c’est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n’ose mettre les pieds.
Un assassin va profiter de cette situation.
Dès le premier crime, Adam décide d’intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est flic, et que face à l’espoir qui s’amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou.

Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu’elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d’ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger.

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Mon avis…

Olivier Norek, cet auteur que j’aime, que j’adule… Il s’agit d’un des auteurs de polar qui me donne le plus de frissons, par le réalisme de ses œuvres – qui reflète sa connaissance du milieu – et ses excellentes intrigues. Mais Entre deux mondes est assez différent de ce qu’il a écrit jusqu’ici… Ce livre dépasse le simple « polar », il est porteur d’une profonde humanité, il est d’une intensité folle… Une fois tournée la première page, impossible de le lâcher. Olivier Norek ne nous épargne pas, rend compte d’une réalité terrible qui nous est à la fois proche et distante… J’ai tout simplement été bluffée. De toutes mes lectures de ce début d’année, celle-ci est la plus marquante. Entre deux mondes est un véritable coup de cœur.

L’auteur nous entraîne dans un entre-deux mondes, rempli d’âmes errantes, parfois égarées, parfois en quête d’un sens, parfois guidés par les plus mauvaises intentions… ou par les meilleures… Il nous fait découvrir des personnages extrêmement attachants, nous unit à leur destin, nous lie à eux. Olivier Norek nous plonge dans la jungle de Calais, qui porte si bien son nom… Un univers sauvage, impitoyable, dangereux. Un univers de souffrance et d’attente. L’intrigue policière est là, dans le fond du roman, mais la portée humaine voire sociale est dominante, à mon avis. Je ne sais pas si je classerais vraiment ce roman dans les polars… mais après tout, le genre importe peu ! L’important, c’est le contenu de ce livre, qui est simplement une merveille… Je ne peux pas trop en dire, malheureusement, comme toujours avec les excellents livres… la crainte de ne pas trouver les bons mots, de ne pas assez bien exprimer le « waouh » ressenti…

Bon, qu’attendez-vous ? Lancez-vous. Olivier Norek est une découverte à faire absolument, un membre à part entière de la grande bande des auteurs français contemporains. Laissez-vous entraîner dans cet univers dur et angoissant, avec la plume pourtant bienveillante et tendre d’Olivier Norek. De la brutalité, oui, mais aussi de la douceur, de la tendresse… En bref, de l’émotion.

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Coup de cœur 

#208 Code 93 – Olivier Norek

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Le résumé…

Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d’autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d’un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire. Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d’un mystérieux dossier, le  » Code 93  » ?  Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison…

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Mon avis…

C’est avec émotion que je vous parle aujourd’hui de Code 93 d’Olivier Norek. Ce roman m’a accompagné dans un moment très difficile, une hospitalisation en urgence. C’est là que j’ai vraiment compris l’importance d’avoir toujours un livre sur soi ! J’avais commencé ce roman quelques heures avant de me retrouver à poireauter dans un brancard inconfortable, j’ai donc continué pour m’occuper pendant ce long (et désagréable) moment… Sans dire que Code 93 m’a rendu la nuit sensationnelle, je dirais qu’elle est devenue supportable ! L’histoire est passionnante, digne d’un bon thriller. C’est un début pour l’auteur, mais il y a beaucoup de talent, on le sent parfaitement. J’ai déjà hâte de passer à d’autres livres d’Olivier Norek ! En attendant, parlons de celui-ci. L’intrigue est assez intéressante, prenante même, et le plus agréable, c’est que l’auteur est très bien renseigné, pour la simple et bonne raison que flic, c’est son boulot ! Il connaît donc parfaitement son sujet, et on se pose souvent la question, au fil de la lecture, de savoir d’où il tire son inspiration pour parler des petits complots et machinations au sein même de la police… Sans blague, ça peut inquiéter un peu ! En tout cas, Norek a réussi à me familiariser très vite avec l’univers de la police, je me suis attachée aux personnages qui ont leurs qualités comme leurs défauts. L’univers est particulièrement réaliste et c’est toujours agréable dans un roman de ne pas avoir d’obstacle pour s’imprégner de l’atmosphère.

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Pour donner un peu plus de détails, l’intrigue est assez brutale, particulièrement perturbante pour un premier roman sur la police judiciaire du 93. On ne s’attend pas forcément à ça… Les différents crimes, s’ils peuvent paraître à priori isolés, ont en fait un lien que le capitaine Coste va devoir trouver. L’enquête va être particulièrement intense, et Olivier Norek n’attend pas quelques tomes (comme souvent dans les séries policières avec les mêmes personnages) pour plonger le lecteur dans l’intimité de ses héros. Ces derniers sont en effet particulièrement secoués par les événements. C’est cependant un atout ici car cela aide les lecteurs à s’accrocher aux personnages. Code 93,  c’est aussi un livre au dénouement assez ambitieux. J’avoue avoir trouvé la fin un peu maladroite. Sans être déçue, j’ai perçu le talent de l’auteur, tout le potentiel de son écriture, et j’ai donc regretté que le dénouement soit un peu moins magistral que le reste. J’aurais aimé quelque chose d’encore plus pervers, à la hauteur du reste de l’intrigue. Cependant, je trouve que c’est un excellent premier roman, et je conseille vivement Code 93 car je pense que ce livre va vraiment séduire les amateurs de thrillers. Ce tome permet de découvrir l’équipe de la police judiciaire du 93, c’est pour cela que je conseille de commencer par celui-ci malgré ma toute petite déception. Le roman en reste excellent. Olivier Norek m’apparaît comme la relève du thriller français, et j’attends avec impatience de voir ce que la suite va donner pour lui. N’hésitez surtout pas à vous lancer, vous ne le regretterez pas et vous voudrez,  comme moi, apprendre à mieux connaître cet auteur-flic, j’en suis sûre !

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Ma note…

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