#379 Violette Hurlevent et le Jardin Sauvage – Paul Martin et J.-B. Bourgois

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Le résumé…

Nul ne sait quand le Jardin Sauvage est né. Violette Hurlevent y pénètre le jour où elle doit fuir de la maison de sa mère. Loin des soucis de son existence, elle découvre alors un univers immense, caché aux autres humains et peuplé d’êtres aux coutumes étranges. Ici, les loups parlent, les pierres s’animent ; même le temps s’écoule selon de nouvelles lois. Mais la beauté du Jardin Sauvage cache de nombreux périls. Avec son chien Pavel, aussi courageux que gourmand, Violette va affronter une menace encore plus terrible que les problèmes qu’elle voulait fuir. Pour faire face à ce défi, elle devra choisir ses alliés et retrouver les reliques, des objets aux pouvoirs mystérieux qui détiennent la clé de son destin.

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Mon avis…

Violette Hurlevent et le Jardin Sauvage, c’est un livre que j’aurais beaucoup aimé avoir entre les mains plus tôt, lorsque j’étais plus petite. Il s’agit d’un roman qui, à mon sens, pourrait représenter autant pour des jeunes lecteurs que ce qu’a été pour moi La Quête d’Ewilan de Pierre Bottero. Inutile de préciser que c’est un sacré compliment ! J’avais lu, bien entendu, que Violette Hurlevent n’était pas un livre comme les autres, qu’il avait quelque chose de nouveau, d’inédit, et j’ai vu l’enthousiasme de l’équipe des éditions Sarbacane, puis des lecteurs et des lectrices… Et, en effet, ce roman est d’une intelligence rare. Il fourmille de références littéraires et artistiques (Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, Pierre Soulages, Virginia Woolf, Simone de Beauvoir, et j’en passe : une véritable chasse aux trésors) qui sauront séduire aussi bien les adultes que les enfants car elles n’altèreront aucunement la compréhension de l’intrigue pour ces derniers. Oui, ce livre est un peu comme un jardin dans lequel se côtoieraient mille espèces de fleurs et de plantes, dans lequel germeraient de nouvelles graines, dans lequel chaque petit bourgeon est précieux. Dans ce roman, il y a toute une culture de l’enfance, de la vie, celle de l’auteur, et toute une culture à venir : celle du jeune lecteur ou de la jeune lectrice.

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J’aime beaucoup les livres jeunesse qui, malgré leur classification, sont adressés à tous les publics, et savent plaire à des lecteurs et lectrices de tous âge et de tous horizons. Il s’agit d’un roman initiatique qui saura créer des échos dans tous les esprits. J’ai beaucoup aimé le postulat de départ : un monde imaginaire qui vient sauver une jeune fille aux prises avec une réalité dure et violente. Je me suis beaucoup retrouvée dans ce personnage, pour avoir vécu une situation très similaire, et je me suis échappée, pour ma part, à travers la littérature. Je pense par ailleurs que ce vécu de Violette, très proche du mien, et bien que profondément singulier, a tout de même une valeur universalisante. Le roman fait passer beaucoup de très beaux messages, mais en sachant éviter toute naïveté et tout abus de bon sens ou de morale. Ce livre est aussi un très bel objet, puisque c’est un roman illustré avec beaucoup de talent par Jean-Baptiste Bourgois. Et quand je dis « illustré », je n’entends pas deux trois images par-ci par-là. Non, les illustrations sont vraiment indissociables du roman, elles en font complètement partie intégrante. Vous l’aurez compris, c’est avec énormément d’enthousiasme moi aussi que je vous conseille ce roman, que vous soyez jeune ou moins jeune. Cette héroïne saura vous emporter dans des aventures exceptionnelles remplies de rebondissements inattendus.

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Carte d’identité du livre

Titre : Violette Hurlevent et le Jardin Sauvage
Auteur : Paul Martin
Illustrateur : Jean-Baptiste Bourgois
Éditeur : Sarbacane
Date de parution : 15 mai 2019

5 étoiles

Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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#347 Cœur battant – Axl Cendres

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Le résumé…

Alex, 17 ans, est un « hors-la vie ». Après avoir essayé d’éteindre son cœur, il se retrouve dans une clinique pour y être « réhabilité à la vie ». Il y rencontre Alice, aussi belle que cynique ; Victor, aussi obèse que candide ; la vieille Colette, aussi espiègle qu’élégante ; et Jacopo, aussi riche que grincheux. À eux cinq, ils décident de s’évader de la clinique, direction le manoir de Jacopo. Le but du voyage ? Se jeter d’une falaise, tous ensemble – ça leur fera un projet commun ! Mais la route va leur réserver plusieurs surprises. Assez pour qu’Alex se demande si, finalement, la vie n’en vaut pas la douleur…

Mon avis…

Voici un roman très original : Cœur battant d’Axl Cendres. J’avais découvert cette autrice avec Dysfonctionnelle, également aux éditions Sarbacane… C’était donc avec beaucoup de plaisir que je me suis lancée dans cette lecture ! C’est avec un style assez léger qu’Axl Cendres nous embarque dans l’histoire de ces personnages. Pourtant, le sujet, à la base, ne prête pas forcément à sourire, puisqu’il est question de suicide… Or, nous rencontrons dans ce roman des « suicidants », donc des gens qui ont raté leurs suicides… La vie, ils ne l’aiment pas. Et leur seul objectif, c’est de mourir, une bonne fois pour toutes ! Alex, Alice, Victor, Colette et Jacopo sont cinq personnages attachants. A la fois décalés et familiers, ils nous emportent dans leur délire, sans jamais nous faire sombrer dans la peine. Ici, la mort est loin d’être déprimante. Elle est un idéal. A la clinique de la Citadelle, ces êtres si différents se rencontrent, et un jour vont décider de partir… pour se suicider, tous ensemble ! Sauf que l’amour et l’amitié rôdent dans les environs, menaçant leur projet ! Ce récit, complètement perché, est en fait d’une poésie folle. J’ai vraiment apprécié ce roman qui, malgré son humour très marqué, est particulièrement touchant. Nous jetons un regard nouveau sur le monde, la vie, les relations qui nous unissent tous. En bref : une histoire inspirante habillée de fraîcheur et de rires ! Un hymne à la mort ? Non, un hymne à la vie. A découvrir !

Carte d’identité du livre

Titre : Cœur battant
Autrice : Axl Cendres
Éditeur : Sarbacane
Date de parution : 05 septembre 2018

5 étoiles

Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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#329 Brexit Romance – Clémentine Beauvais

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Le résumé…

Juillet 2017 : un an que « Brexit means Brexit » ! Ce qui n’empêche pas la rêveuse Marguerite Fiorel, 17 ans, jeune soprano française, de venir à Londres par l’Eurostar, pour chanter dans Les Noces de Figaro ! À ses côtés, son cher professeur, Pierre Kamenev. Leur chemin croise celui d’un flamboyant lord anglais, Cosmo Carraway, et de l’électrique Justine Dodgson, créatrice d’une start-up secrète, BREXIT ROMANCE. Son but ? Organiser des mariages blancs entre Français et Anglais… pour leur faire obtenir le passeport européen. Mais pas facile d’arranger ce genre d’alliances sans se faire des noeuds au cerveau et au coeur !

Clémentine Beauvais

Clémentine Beauvais

Mon avis…

C’est le retour de Clémentine Beauvais ! Je vous avais déjà parlé de deux romans de cette autrice, à savoir Comme des images et Songe à la douceur. Je les avais d’ailleurs tous les deux appréciés. C’est pourquoi je suis bien contente d’avoir eu l’occasion de lire Brexit Romance. Comme le titre l’indique, ce roman se déroule en Angleterre et prend pour point de départ le référendum qui a dit « oui » à la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. C’est sur un ton très léger et souvent humoristique que Clémentine Beauvais aborde ce thème sérieux. C’est une histoire très atypique que l’autrice nous propose, celle d’une start-up qui a pour rôle d’organiser des mariages blancs entre britanniques et français, afin que ceux-ci obtiennent un passeport et soient en mesure de continuer à circuler d’un pays à l’autre. Cela donne lieu à de drôles de rencontres et de mises en scène, dans lesquelles Justine Dodgson joue un rôle central. Ces mariages sont supposés n’impliquer aucun sentiment, mais dans la réalité, Justine va vite se rendre compte que les choses sont bien différentes !

J’ai apprécié, dans Brexit Romance, les jeux sur le langage auxquels se prêtait déjà Clémentine Beauvais dans Songe à la douceur. Ici, un peu de franglais, beaucoup de malentendus, de quoi faire rire les anglophones mais aussi ceux qui ne maîtrisent pas encore la langue à la perfection. Cet aspect est vraiment appréciable. J’ai aussi trouvé sympathique de mêler les discours, avec un roman très frais dans lequel se glissent des propos politiques et un engagement très prononcé. Sans être moralisateur, le récit nous guide vers une réflexion passionnante. A noter également la dérision qui donne un peu de piment à certaines scènes. Au milieu de tous ces points positifs, on relève tout de même quelques nuances : parfois une ou deux longueurs, des personnages au comportement un poil caricatural, mais rien qui puisse bouleverser l’impression finale. En effet, même si je n’ai pas été sensible à tous les charmes de Brexit Romance, probablement car il est plutôt destiné à un public adolescent, j’ai malgré tout passé un excellent moment. C’est une lecture que je conseille vivement à ceux et celles qui ont envie de se détendre avant tout, de passer à l’heure anglaise le temps d’un roman, et de plonger dans un univers drôle, coloré et pétillant.

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Carte d’identité du livre

Titre : Brexit Romance
Autrice : Clémentine Beauvais
Éditeur : Sarbacane (Exprim’)
Date de parution : 22 août 2018

5 étoiles

Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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#224 Songe à la douceur – Clémentine Beauvais

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Le résumé…

Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse de lui, et lui, semblerait-il… aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ? Songe à la douceur, c’est l’histoire de ces deux histoires d’un amour absolu et déphasé – l’un adolescent, l’autre jeune adulte – et de ce que dix ans à ce moment-là d’une vie peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaikovsky – et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.

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Mon avis…

Ce nouveau livre de Clémentine Beauvais, paru il y a peu, est un pari original, une réécriture d’un classique… Mais pas n’importe comment : en vers. C’est une forme qui m’a tout de suite intriguée car je la pratique moi-même lorsque j’écris, j’avais donc hâte de voir ce que cela allait donner. J’ai eu l’impression que cela rendait la lecture parfois un peu moins agréable, alors qu’à d’autres moments cela lui donnait tout son charme. Je pense que c’est un bel hommage à Pouchkine et Tchaikovsky, une belle actualisation qui devrait séduire beaucoup de lecteurs. Il faut vraiment beaucoup de courage pour tenter une nouvelle forme d’écriture, en particulier à l’époque où quasiment tous les lecteurs sont attirés par des romans dont le format évolue peu. Ici, l’esthétique de la page est presque aussi importante que le texte lui-même, ou en tout cas apporte beaucoup à la lecture. L’histoire en elle-même est une adaptation d’Eugène Onéguine, donc rien de vraiment original, bien que cela permette de faire découvrir l’œuvre à toute une nouvelle génération, un pari réussi donc pour Sarbacane et Clémentine Beauvais.

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L’intrigue étant très appréciable, une romance sympathique, avec un narrateur plutôt proche de nous, sans cesse en contact avec notre réalité, je n’ai eu aucun mal à lire ce roman en deux petites soirées. Je ne sais pas s’il va me marquer durablement, honnêtement je ne pense pas… Si le livre est original, sa lecture ne m’a pas particulièrement époustouflée, malgré le grand plaisir que j’ai ressenti à découvrir un tel livre adressé à la jeunesse. Je pense que c’est une innovation qui pourra inciter beaucoup de lecteurs à découvrir d’autres choses, la littérature ne se limitant pas aux romans en prose. Evidemment, tout reste une question de goût. Si ce livre m’a fait passer un excellent moment, en particulier avec des personnages très émouvants, il n’en est pas pour autant un coup de cœur. Mais, malgré tout, je vous le conseille fortement, et pour un tas de raison : son originalité, son intrigue, sa forme, ses personnages, son dénouement, son humour, et j’en passe !

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Ma note…

17/20

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Merci à Sarbacane pour cette lecture…

#206 Jungle Park – Philippe Arnaud

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Le résumé…

2050. Tout commence par un homme parachuté d’un avion. C’est un condamné à mort, dans un futur où on ne brûle plus les prisonniers sur les chaises électriques : on les « condamne à l’Afrique ». L’Afrique, en effet, est devenue un véritable continent prison gardé par des drones, et le dépotoir des déchets industriels occidentaux – un endroit où les condamnés ont toutes les chances de mourir dans l’heure… à moins qu’ils n’évoluent vers une de ces espèces mutantes qui pullulent là-bas. Tony est ce condamné à mort : ancien directeur d’un parc d’attractions célèbre, riche et considéré, il a été injustement accusé de terrorisme. Par miracle, il survit à la chute… pour entamer un long périple dans la jungle, entre enfer et rédemption. Pendant ce temps, à l’autre bout du monde, la fille de Tony trouve la trace des auteurs du complot dirigé contre lui : elle compte bien sauver son père !

Mon avis…

J’étais très contente de recevoir ce nouveau roman de la collection Exprim’, qui me fait sans cesse passer de merveilleux moments de lecture. A la fin de mes partiels, je me suis dit que c’était le bon moment pour me lancer dans Jungle Park, dont la couverture me faisait (évidemment) penser à Jurassic Park… Mais, rassurez-vous, les deux histoires n’ont aucun rapport, Philippe Arnaud ne plagie personne (ouf) ! Ce roman est très prenant : une fois commencé, on le finit forcément à toute vitesse… Jungle Park est une dystopie, l’auteur imagine le monde en 2050 : l’Afrique est devenu un continent-prison. Les condamnés à mort y sont parachutés, au milieu de zones très radioactives que comptent l’Afrique depuis qu’elle est aussi devenue le dépotoir du monde. Dans ce roman, comme souvent dans la collection Exprim’, on remarque donc un fond de critique sociale, un message. Cela nous pousse à réfléchir sur la relation que nous entretenons aujourd’hui avec l’Afrique, en tant que pays occidentaux, à penser à l’avenir… Finalement, rien n’est impossible, malheureusement. Pourtant, Philippe Arnaud ne fait pas étalage de cette critique, au contraire. Elle est sous-entendue dans toute l’aventure qui anime Tony, Joannie et ses amis. Jungle Park, c’est l’histoire d’une erreur tragique, celle de Tony… Une erreur qui va faire basculer le monde entier dans un désastre sans précédent. J’ai beaucoup aimé les petites références discrètement glissées par l’auteur à des événements ou des personnages très actuels (pour ne donner qu’un exemple, nous retrouvons notre « cher » Donald Trump, à quelques occasions, comme pour rendre encore plus réelle et plausible cette dystopie).

Les histoires de Tony et Joannie se déroulent en parallèle. L’un se trouve parachuté en Afrique, sauvé par un résistant et emmené dans un périple mystérieux et périlleux, tandis que l’autre est restée en Amérique, confrontée au mépris et à la méfiance des autres qui la croient fille de terroriste. Joannie ne peut pas croire à la mort de son père, et celui-ci sait que sa fille n’est pas du genre à laisser tomber. Un dialogue silencieux s’instaure entre les deux personnages qui sont liés par le sang mais surtout par un tempérament de feu. J’ai beaucoup accroché aux personnalités des personnages, qui sont très bien construits, touchants… On les suit du début à la fin, comme si nous faisions nous aussi partie de cette aventure : prouver l’innocence du père et combattre la post-humanité (vous comprendrez en lisant, je ne peux pas vous expliquer ce « petit » détail). L’Afrique telle qu’elle est décrite est évidemment loin de celle qu’elle est aujourd’hui… Pourtant, on peut facilement imaginer les transformations que Philippe Arnaud y apporte. Dans notre monde, tant de gens sont assez fous pour faire d’un territoire qu’ils n’ont jamais approché leur seul moyen de survivre à leur propre folie. Le sacrifice des uns sert le succès des autres, leur puissance, mais pas leur gloire. C’est ça qui est intéressant dans ce livre : ceux qui ont le pouvoir ne sont pas ceux que l’on croit, ils sont discrets, se réunissent en secret, ont tout abandonné pour obtenir le plus grand des privilèges (là encore, mystère !). Tout le roman repose donc sur ces questions : qui sont-ils ? qu’y a-t-il, là-bas, en Afrique ? comment vaincre ces obstacles ? Et, réellement, c’est passionnant.

5 étoiles

Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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#185 London Panic – Marie Vermande-Lherm

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Le résumé…

Lucie n’aurait jamais dû entrer en guerre ouverte contre sa prof d’anglais : la voilà privée du voyage scolaire à Londres dont elle rêvait.
Tant pis : ce voyage, elle le fera, coûte que coûte ! Quitte à vendre son âme (ou presque !) à un mystérieux camarade de classe – l’étrange et peu loquace Abu –, quitte à s’improviser baby-sitter dans la famille farfelue d’un authentique lord anglais, quitte à courir aux quatre coins de Londres sur la piste d’un petit prophète de 1m20, disparu en plein shopping !

Faudra-t-il que Lucie aille chercher jusqu’en Inde le secret pour faire enfin régner l’harmonie dans sa vie et dans celle des gens qu’elle aime ? Ou est-ce aux côtés du dingue et pourtant délicieux Lawrence Painswick, l’aîné de sa famille d’accueil, qu’elle trouvera finalement « the right place to be » ?

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Mon avis…

J’ai reçu ce livre de mon partenaire Sarbacane, à l’occasion notamment de l’anniversaire de leur collection Exprim’ qui fête ses 10 ans ! Comme vous le savez sans doute si vous me lisez régulièrement, j’adore cette collection et j’ai aimé toutes les lectures qui m’ont été proposées, et j’ai même eu quelques coups de cœur ! London Panic reste dans la même fibre que les autres romans, s’intègre parfaitement dans cette lignée d’excellence littéraire… Cependant, il se distingue par sa couverture flamboyante, qui illumine la table de chevet à tout moment et attire l’œil… Alors évidemment, je n’ai pas résisté longtemps et à peine je l’ai reçu qu’il était commencé ! Je l’ai fini le soir-même car l’histoire est totalement prenante, c’est une aventure extrêmement fraîche et joyeuse, qui communique beaucoup de plaisir à chaque ligne !

Pour la plupart, on a tous fait un voyage scolaire d’au minimum une journée en Angleterre… Lucie, elle, n’a pas cette chance car sa prof d’anglais ne peut pas la voir !  Mais elle n’abandonne pas ainsi, non, jamais ! Lucie va donc chercher par tous les moyens, même les plus farfelus (et un peu dangereux, soyons honnête), à rejoindre l’Angleterre pour prouver à sa prof qu’elle a eu tort de la juger. Et je confirme, elle a eu tort ! Lucie va aller de rebondissements en rebondissements pour enfin atterrir chez les rosbifs et elle va se retrouver plongée dans une famille d’anglais complètement perchés, avec un gamin qui se prend pour un prophète et son grand frère un peu exhibitionniste sur les bords (mais exhibitionniste engagé)… La recette est farfelue mais, au final, le cocktail est pétillant et rafraîchissant ! Mon seul regret, malheureusement il y en a un, c’est la longueur ! J’aurais beaucoup aimé que l’histoire prenne plus son temps, que l’intrigue se développe encore un peu, car j’avais l’eau à la bouche et je suis restée (un peu) sur ma faim…

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Ma note…

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Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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#178 Dysfonctionnelle – Axl Cendres

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Le résumé…

Fidèle, jeune adolescente, grandit, entourée de ses six frères et sœurs, dans une famille dysfonctionnelle : son père enchaîne les allers-retours en prison, sa mère est à l’asile. Dotée d’une « intelligence précoce », elle s’intègre à un lycée des beaux quartiers où les élèves la regardent comme un alien. Mais c’est là que l’attend l’amour, le vrai, celui qui transforme, celui qui sauve…

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Mon avis…

Comme toujours, les éditions Sarbacane m’ont proposé la lecture d’un excellent livre, j’ai nommé : Dysfonctionnelle. C’est vraiment un roman qui m’a marqué, auquel j’ai laissé le temps « d’infuser ». Il m’a certes moins touché que d’autres lectures mais il s’agit malgré tout d’une histoire prenante et passionnante, une exploration d’un monde différent de celui du lecteur… C’est un roman assez dépaysant, qui donne la joie de vivre et qui fait toujours un peu réfléchir, comme souvent dans les Exprim’.

J’ai beaucoup aimé le personnage principale, qu’on suit avec attachement, car elle est particulièrement atypique et originale ! J’ai adoré l’idée de montrer ce qu’on pouvait faire de merveilleux avec ce qu’on croyait perdu, sans avenir, à priori en tout cas… C’est un roman qui va à l’envers des clichés, les détruit un à un, montre la beauté dans ce qu’on imagine horrible… Après tout, une famille dysfonctionnelle comme celle-ci peut effrayer, on peut imaginer toutes les difficultés possibles, et on en ignore les beaux côtés… Axl Cendres nous les révèle au grand jour !

Si vous voulez voyager au « bout du monde » sans bouger de chez vous, c’est l’occasion. Car oui, dans Dysfonctionnelle, on change de monde, du tout au tout… Et on n’a pas le mal du pays, loin de là ! Alors même si ce roman n’est pas le coup de cœur de l’année pour moi, je le conseille fortement car on passe un très bon moment de lecture, et après tout c’est l’essentiel, n’est-ce pas ?

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Ma note…

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Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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#132 Cœur de brindille – Yves-Marie Robin

 

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Le résumé…

Été 1975, Cité des Biscottes, dans le Nord de la France. Lolita dite Brindille, une adolescente de 15 ans, vit seule avec sa mère, alcoolique notoire. En vraie « fleur de béton », Brindille ne rêve que de partir – d’abord et avant tout, pour revoir son frère aîné Angelo, incarcéré à Marseille.

C’est à l’occasion d’une rencontre foudroyante avec un jeune jongleur travaillant dans un cirque tzigane qu’elle concrétise ce désir… au grand désarroi de son professeur de lycée, très attaché à cette élève atypique qui va se lancer à sa poursuite. Mais Lolita laisse peu de traces ; lancée sur les routes avec le cirque, elle apprend le métier, change d’identité, s’adapte aux péripéties en suivant son instinct, toujours. En cargo, à pied ou sur la selle d’un scooter, elle ira jusqu’au bout de son aventure…
… par le chemin où naissent les légendes !
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Mon avis…

Cette nouveauté Sarbacane m’a accompagnée lors de mon petit séjour ensoleillé à Lyon. J’étais donc dans de très bonnes dispositions pour l’apprécier ! Ce qui m’a d’abord frappé, c’est la poésie qui émane de l’écriture d’Yves-Marie Robin… On a beau être projeté dans un univers urbain et plutôt triste, à savoir les logements sociaux lillois, dans une région pluvieuse, beaucoup de lumière et de douceur ressortent des mots. Les personnages sont très attachants et cet aspect tient beaucoup à l’écriture. Le roman est court, se lit assez vite, et il peut donc paraître étonnant qu’on ait le temps de s’accrocher ainsi à Diego, Angelo et bien sûr Lolita. Le lecteur est emporté dans un véritable voyage au fin fond de la détresse humaine, guidé par une écriture qui fait ressortir l’espoir là où l’on croyait ne plus le trouver.

J’ai été très émue par ce livre qui m’a beaucoup fait penser à Bloc de Haine, également sorti dans la collection Exprim’ de Sarbacane. Le point de vue sur la vie sociale française est assez différent car ici c’est la quête de liberté qui domine avant tout. Néanmoins, on peut dire que l’auteur parvient à nous faire voir avec des yeux nouveaux la société dans laquelle nous évoluons tous et que malgré tout nous essayons souvent d’ignorer. Ce roman est un petit chef d’œuvre très plaisant, et je peux dire désormais que je fais pleinement confiance aux éditions Sarbacane dans leurs choix ! Pour le moment, aucune déception et ce n’est certainement pas Cœur de brindille qui me fera dire le contraire… Je conseille vivement ce livre car il y a vraiment une très belle écriture par laquelle le lecteur parvient à s’imprégner de l’amour et de l’espoir dont chaque mot regorge.

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Ma note…

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Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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#91 Les sœurs moustaches, T.1 – MissPATY

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Le résumé…

Les sœurs Moustaches, Maya, Mia et Maï, habitent dans une charmante maisonnette au cœur de la forêt. Un matin, la chouette leur apporte un courrier urgent… Un mystérieux visiteur s’annonce ! Ravies, les sœurs se lancent alors dans la préparation d’une grande fête, pour le recevoir. Elles sont tellement affairées que les deux aînées en oublient leur petite sœur ! Laissée sans surveillance, Maï tombe dans la sacoche de la chouette qui reprend sa tournée… Trop lourdes, Maï et la sacoche de courrier tombent dans la forêt.

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Mon avis…

Voici une petite BD fraîche et colorée comme je les aime ! Les sœurs moustaches, c’est trois petites filles plutôt rigolotes et très originales, qui vivent des aventures enfantines mais palpitantes. Dans ce premier tome, nous suivons Maï, qui se retrouve coincée dans le sac de la chouette factrice et se retrouve alors propulsée dans la forêt, à chercher des dizaines et des dizaines de lettres avec ses amis les animaux…

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Les dessins ont beaucoup de charme, les couleurs sont vives et agréables. On ne peut que voyager à travers cette petite bande-dessinée ! J’ai beaucoup aimé le ton très enfantin, très humoristique et presque féérique, les dessins font penser à un conte de fées, et tous les personnages sont terriblement attachants ! J’ai bien aimé monsieur Boulotte par exemple.

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Les mots utilisés sont simples, les animaux portent des noms s’associant bien avec leur nature afin que l’enfant qui lit la BD les identifie facilement… En bref, tout est adorable et poétique, parfait pour offrir à une petite fille aux tendances rêveuses (quel enfant ne rêve pas de vivre des aventures avec plein de gentils animaux, après tout ?)… A noter pour les cadeaux de Noël 😉

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Ma note…

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Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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#90 Choco et Gélatine – Yann Kebbi

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Le résumé…

Choco et Gélatine se sont connus au travail.

Gélatine a su tout de suite que cet ours-là était l’élu de son cœur. Pourtant, sur la chaîne à l’usine, rien ne semble le distinguer des autres ouvriers. Et Choco aussi a eu un flash immédiat, même si Gélatine semble dupliquée à l’infini parmi toutes les secrétaires des bureaux.

Ils emménagent donc ensemble, profitent de leur intérieur douillet. Mais dans le bus ou à la piscine, Choco n’a pas le droit d’être à côté de sa fiancée et il commence à dépérir… Gélatine tente tout pour redonner le sourire à son Choco chéri. En vain. Un beau jour, ils prennent leurs cliques et leurs claques et s’en vont chercher ailleurs un monde meilleur, où tous les goûts et les couleurs pourront, enfin se mélanger, librement !

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Mon avis…

Voici un petit album qui pourrait facilement faire penser à un conte de par la morale qu’il dégage… Comment parler aux enfants de la tolérance et du besoin de respecte chacun dans notre société actuelle ? Après tout, les petits sont les adultes de demain, et il faut faire passer ce message dès le plus jeune âge, en douceur, pour qu’il soit assimilé avec le plus de douceur possible… Et quoi de plus doux que de beaux bonbons et de jolies sucreries appétissantes ?

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« Choco et Gélatine », c’est le genre d’albums qui nous accompagnent toute notre enfance, qui nous suivent au fil des années… Il a tout pour être LE livre devant lequel on pousse un cri lorsqu’on le retrouve après une petite décennie, dans un carton ou sur une étagère… Pourquoi ? Les couleurs sucrées et gourmandes, comme les dessins qui ne peuvent que mettre en appétit, les personnages très reconnaissables et marquants…

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Et surtout le message ! Ce livre est un hymne à la tolérance, puisque l’on suit deux petits personnages : Choco (un ours en chocolat) et Gélatine (un ours en gélatine, en bonbon donc, comme les Haribo !)… Ils tombent tous deux amoureux mais ne peuvent pas vivre leur amour au grand jour, car ils ont des couleurs et des goûts différents. Les chocolats et les bonbons ne se mélangent pas… Les chocolats sont séparés des autres dans le bus, à la piscine, etc.

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En tant qu’adulte, on voit un gros parallèle avec la discrimination ambiante actuelle, et aussi et surtout avec la ségrégation raciale comme on a pu l’observer aux Etats-Unis par exemple. Le message est très profond, car on suit ces deux personnages qui veulent vivre heureux tous les deux, parce qu’ils s’aiment tout simplement, dans un univers totalement féérique mais pourtant où règne malgré tout une des pires choses : la discrimination.

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Le contraste est d’autant plus fort qu’on a l’impression d’être au paradis, dans un monde sucré et coloré, alors que nous sommes comme dans n’importe quelle société moderne… Heureusement, tout est bien qui finit bien pour Choco et Gélatine, et la fin donne beaucoup d’espoir ! Cet album est parfait pour faire passer en douceur les valeurs de tolérance à l’enfant, pour le construire afin d’en faire un adulte responsable et respectueux, et tout cela avec beaucoup de plaisir.

Petit plus : dans la version papier, on a un poster géant dépliant ! Bref, de quoi offrir de vrais héros à admirer à nos petits bouts de choux ! – Cet album a été écrit en partenariat avec Amnesty International 😉

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Ma note…

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Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

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