P-to-P #3 – Films : Nos étoiles contraires

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Bonjour tout le monde ! Comme vous le savez sûrement déjà, j’ai lu « Nos étoiles contraires » dans le cadre d’une LC (Lecture Commune) avec Steph du blog Sorbet-kiwi, qui a également chroniqué le film ici. J’ai eu un gros coup de cœur pour ce roman qui est considéré par le plus grand nombre, et à raison, comme un chef d’œuvre. J’attendais donc avec impatience de pouvoir voir le film, et croyez-moi, ce n’était pas gagné ! Mais après une chute dans l’escalier et quelques autres galères, j’ai finalement réussi à m’asseoir dans le fauteuil plus ou moins confortable de mon cinéma super cher, le seul du coin ! Heureusement, j’ai rusé pour ne pas payer (enfin, rusé, n’exagérons rien, j’avais juste une place prépayée et une place gratuite donc rien de magique…) ! ^.^ Merci Orange Cinéday !! Bon, bref 🙂

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Alors je suis rentrée dans la salle, je n’en pouvais plus ! Il faut savoir que j’ai emmené mon chéri, à mes risques et périls car il déteste les romances (ah bah oui, c’était assez mal barré !). Alors, les filles, si vous voulez emmener votre chiwi chiwi, n’hésitez pas, rien n’est impossible : il peut aimer ! Oui, oui, le mien a beaucoup apprécié le film même si, je cite : « Je trouve ça quand même un peu bête de payer pour pleurer« . C’est vrai que je savais pertinemment que j’allais verser quelques larmichettes, ou en tout cas, je l’espérais. Hein ? Pourquoi ? Et bien pour retrouver l’émotion que j’ai ressentie à la lecture du livre ! J’ai été touchée par ces deux personnages dans lesquels je me suis également reconnue. Et j’attendais de retrouver cela…

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Finalement, j’ai eu comme un coup de foudre pour Augustus Waters. L’acteur Ansel Elgort effacerait presque par sa présence la pourtant très charmante Shailene Woodley. Ce garçon a un talent fou, et un humour assez corrosif. Il est très plaisant puisqu’il nous fait rire. Et non, nous ne faisons pas que pleurer, nous rions aussi, mais attention car cela nous fait tomber d’encore plus haut à la fin. Sans surprise, j’ai été encore une fois bouleversée au même moment que dans le livre. Pour ceux et celles qui l’ont vu ou lu, mes premières larmes ont pointé le bout de leur nez à la scène de la station service ! Et à partir de là, contrairement au livre où j’avais fini par m’en « remettre » car je ne pleurais plus malgré l’émotion toujours très forte, les larmes ont continué de couler en permanence jusqu’à la fin du film, ça ne s’est pas arrêté !

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Je trouve toujours cette histoire aussi magnifique qu’avant et je suis heureuse que le film soit d’une aussi grande qualité, car en effet le choix des acteurs est exceptionnel et je n’aurais pas pu les imaginer autrement ! Le livre est parfaitement bien retranscrit, avec une précision et une virtuosité hors du commun, j’ai encore plein d’émotions qui me submergent rien que d’y penser ! D’ailleurs, j’étais bien contente de montrer ce chef d’œuvre à mon copain, car il ne lit pas… Et depuis que j’avais découvert le roman de John Green, je regrettais de ne pas pouvoir partager ça avec lui. L’expérience cinématographique est exceptionnelle et parfaite pour faire découvrir ce coup de cœur à nos proches « bibliophobes » ! 🙂

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A la question : « Est-ce qu’il vaut mieux lire le livre avant d’aller voir le film ?« , je vous répondrais : oui, bien sûr, dans l’idéal ! Personnellement, je peux regarder un film après avoir lu le livre, mais je n’arrive pas à lire un livre après avoir vu le film. Pourquoi ? Parce que ça me bride l’imagination. Plus de place pour imaginer les lieux, les personnages, l’ambiance, pour être transportée dans un monde qui est proche de notre sensibilité avant tout. Le film, malgré sa grande qualité, a des partis pris. Les acteurs ont un visage, les lieux ont une apparence et ne ressemblent pas forcément à ce qu’on aurait pu imaginer en lisant le livre, le spectateur s’adapte à ce qu’il voit et prend pour acquis ce qu’on lui montre alors que dans un livre, il y a toujours un champ de possibles assez vastes pour que chaque lecteur place dans le livre et dans son expérience de lecture ses émotions et son imaginaire. Et bien sûr, le roman est plus détaillé, il y a des phrases magnifiques qui valent le coup d’être lues et que le réalisateur n’a pas pu insérer dans le film car elles auraient pu jurer avec la légèreté du moment. Certaines phrases sont faites pour être écrites ou lues et perdent leur charme lorsqu’on les prononce.

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« Le film vaut-il le coup ?« … Quelle question, je crois que vous l’aurez compris : oui ! N’hésitez pas à aller le voir. Si vous êtes absolument certain de ne pas lire le livre (quel dommage, mais chacun est maître de ses choix), prenez votre place dès ce soir ou demain et zou ! Direction le cinoche ! Si vous l’avez déjà lu, je ne vois pas ce que vous attendez. Peur de la déception ? Non, vous n’avez pas d’excuses, car je vous le dit : C’est probablement une des meilleures adaptations de livre au cinéma que j’ai jamais vue ! C’est simplement exceptionnel et je ne comprends pas comment on pourrait être déçu par ce film ! Et au pire, vous vous serez fait votre propre avis, non ? 🙂

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Alors, en conclusion : J’ai aimé le livre à la folie, j’ai aimé le film à la folie. Chacun m’a apporté son petit plus. Le livre m’a apporté les détails et la magie des mots. Le film m’a apporté un concentré d’humour et l’émotion de deux acteurs merveilleux. J’ai passé deux superbes moments à la lecture et au visionnage de « Nos étoiles contraires ». Je n’ai pas le moindre regret et je le conseille vivement à tout le monde ! N’hésitez pas un instant, on est loin des romances cucu la praline ou cucu pompon ! On est face à un vrai chef d’œuvre, qui nous laisse rempli d’émotions pendant un bon moment après être sortis de la salle !

Et matez moi ce beau gosse quoi !

augustus

BANDE ANNONCE

voeux

A VOIR ABSOLUMENT !

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#64 Nos étoiles contraires – John Green

nos étoiles contraires

Le résumé…

Hazel est malade. Gravement. Augustus est en rémission. Elle a 16 ans, lui 17. Dès leur rencontre, en groupe de soutien, il est charmé par son originalité, elle est séduite tout court. Ils ont le même humour, le même regard sans concession et leur complicité est immédiate. C’est le début d’une magnifique histoire d’amour et d’amitié…

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Mon avis…

Voici mon 100e article… pas ma 100e chronique attention ! Mais voilà, je trouvais ce chiffre sympathique pour mettre à l’honneur le livre que j’ai fini hier : « Nos étoiles contraires ». Ce bouquin, j’en entendais parler depuis des mois, tout le monde en disait du bien. Et comme toujours quand c’est le cas, je doute : est-ce vraiment un aussi bon livre que ce que l’on dit ? Vaut-il vraiment le coup ? Je suis souvent déçue, je l’admets. Et là, j’avais peur de ça. Mais John Green a des étoiles dans la plume ! Son écriture est magique. On s’attache aux personnages puisque le récit est à la première personne et le ton n’est pas banal. On est sans cesse dans l’humour et le sarcasme. Pourtant, la narratrice a un cancer, elle sait qu’elle va mourir avant ses parents. Mais lorsqu’elle rencontre l’amour, tout paraît différent. Lui va vivre, il est en rémission. Elle tombe amoureuse de lui, en parle comme on parlerait de celui qu’on aime, et avec plus de sensibilité encore car elle sait que sa vie ne tient qu’à un fil. Et si l’éternité pouvait ne durer que quelques semaines ?

Pour me décrocher des larmes, il faut vraiment faire fort. Je n’ai pas pleurer devant un livre ou un film depuis des siècles, je ne me souviens même pas de la dernière fois que ça m’est arrivé… Et là, Hazel sort une phrase qui me fait vaciller, puis une autre… Elles me marquent, elles restent gravées… Puis encore une, et encore une… Et enfin, celle qui va tout faire basculer. Celle qui va me faire lever la tête de mon livre, celle qui va me pousser à le refermer et à le reposer sur la table, à regarder autour de moi, à regarder ceux qui m’entourent et à leur dire : « J’ai envie de pleurer… je vais pleurer, merde ! ». Et là, j’éclate en sanglots. Certes, j’ai dû avoir l’air un peu bête à fondre en larmes comme ça, surtout que ce n’était même pas au moment fatidique de l’histoire… Mais on accepte la mort comme une évidence dans ce livre, elle plane au-dessus de notre tête pendant toute la lecture, mais sans qu’on en ai véritablement peur. Comme Hazel l’a acceptée, on l’accepte aussi… C’est autre chose qui nous bouleverse, ce fil qui maintient ces jeunes cancéreux en vie, celui qui les garde près de leurs proches mais aussi celui qui les condamne à une existence parfois amorphe et impuissante… C’est là que sommeille la douleur et le malaise. Dans leur condition en tant que vivant « bientôt morts ».

C’est donc un livre qui m’a bouleversée. J’ai ri des sarcasmes d’Hazel et des blagues d’Augustus, j’ai souri à leur volonté de vivre, mais je me suis sentie vaciller dans leurs moments de faiblesse. J’ai craqué à un moment, peut-être pas au même que tout le monde, pas à la toute fin du livre comme la plupart, mais bien avant. Mais autant vous dire que c’est une lecture qui m’a marquée. J’ai aimé ce voyage dans la vie, une vie qui paraît méconnaissable à travers les yeux d’Hazel. On n’est pas dans une victimisation des malades du cancer, on ne nous dit pas : « Ayez pitié d’eux », non. On n’est pas ici dans un livre moralisateur, loin de là. On vit une histoire totalement imaginaire, qui pourrait pourtant arriver à des centaines voire des milliers de jeunes en ce moment même, et on découvre la force des mots sur notre esprit, la force des mots sur l’espoir également. Si on ne peut pas écrire, on peut lire, et on peut puiser son courage et sa force dans un seul ouvrage. N’est-ce pas ce que nous apprenons tous les jours, nous, lecteurs et lectrices ? Bref, je suis émue après cette lecture que je ne regrette pas d’avoir faite. Autant dire que l’éditeur a bien fait de faire une couverture bleu ciel qui rentrait dans les critères du challenge « Un peu d’océan sur mon roman » car cela m’a fait une jolie lecture commune avec Sorbet-Kiwi. J’ai hâte de voir le film, dont je vous parlerais dans la rubrique « P-to-P » ! Je sens que je vais devoir emmener mes mouchoirs (mais autant vous dire que j’en attends beaucoup !).

Shailene Woodley et Ansel Elgort

Shailene Woodley et Ansel Elgort

Ma note…

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