#412 Le journal de Claire Cassidy – Elly Griffiths

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Le résumé…

Dans le collège anglais où elle enseigne, Claire Cassidy donne chaque année un cours sur un classique de la littérature gothique, « L’Inconnu », de R.M. Holland. Cet écrivain a vécu et enseigné dans le même collège que Claire, qui, fascinée par ce personnage qui hante encore les murs de l’établissement, travaille à l’écriture de sa biographie. Mais un jour, Ella, sa collègue et amie est retrouvée morte. À côté de son corps, une citation de « L’Inconnu » …

La littérature et la vraie vie entrent alors en collision, et Claire devient suspecte aux yeux de la police. Et le mystère s’épaissit lorsqu’elle ouvre son journal intime, ce journal dans lequel elle écrit chaque jour, et découvre une écriture qui n’est pas la sienne : « Bonjour, Claire. Tu ne me connais pas. » L’Inconnu, lui, connaît Claire, jusqu’à ses moindres secrets, et il n’est visiblement pas étranger aux meurtres qui vont se succéder au sein même du collège, toujours inspirés du livre de R.M. Holland. Claire arrivera-t-elle à changer la fin de l’histoire ?

Mon avis…

Je vous reparle aujourd’hui d’Elly Griffiths, une autrice dont j’avais déjà chroniqué quelques livres, et en particulier l’excellent Les disparues du marais, que j’avais vraiment beaucoup adoré. Ce roman, je l’ai recommandé à de multiples reprises à l’époque où je travaillais en librairie, et j’ai toujours eu énormément de bons retours. Autant dire que j’ai sauté sur l’occasion de lire son nouveau roman paru en France, Le journal de Claire Cassidy. Ce roman est un one shot, dans le genre policier. Nous découvrons l’intrigue à travers les confidences de Claire à son journal intime, mais nous avons également le point de vue d’autres personnages féminins : Harbinder, l’enquêtrice, et Georgie, la fille de Claire. Elles se livrent sur la mort d’Ella, professeure d’anglais, collègue de Claire à Talgarth, une école dont le bâtiment a aussi été la demeure de l’auteur R.M. Holland, sur lequel travaille le personnage principal. Claire écrit un livre sur cet auteur gothique mystérieux, et tout le roman est rythmé par les références à son univers, en particulier par le biais des citations que sème le tueur…

« Rien dans ce monde n’est caché pour toujours. » (Wilkie Collins)

Le journal de Claire Cassidy, c’est donc un roman policier qui tourne autour de la littérature, et en particulier de la littérature victorienne. J’ai aimé plonger dans l’ambiance anglaise que décrit si bien Elly Griffiths, dans une enquête un peu vintage, qui rend si bien hommage aux romans gothiques que j’ai moi-même pris tant de plaisir à lire. Wilkie Collins, notamment, est mis à l’honneur. La Dame en blanc, l’un de mes romans préférés, est aussi l’un des livres de chevet de Claire Cassidy. L’enquête est absolument prenante, et sollicite donc un univers déjà habité par le suspense et la dissimulation… Évidemment, je ne peux pas vous révéler beaucoup de détails sur l’intrigue, sous peine de gâcher la lecture, mais je peux vous dire que c’est un vrai page-turner ! Idéal en ces temps où l’ennui peut vite s’inviter chez nous !

« L’Enfer est vide, tous les démons sont ici. » (William Shakespeare)

Paradoxalement, j’avais un petit blocage de lecture à cause de ce confinement – que je voyais pourtant comme une bonne occasion de m’y remettre sérieusement. Et bien, ce roman a tout débloqué. J’ai adoré découvrir l’univers de cet auteur fictif qu’est R.M. Holland, et replonger dans celui d’Elly Griffiths, que je connais maintenant depuis de nombreuses années et que j’ai appris à adorer ! Son écriture est vraiment très fluide, elle a le don pour construire une intrigue prenante, passionnante et cohérente, sans moments de flottements. Bref, un plaisir ! Je vous recommande vivement ce thriller très qualitatif, qui change des livres que l’on trouve trop souvent aujourd’hui en librairie depuis le succès de La Fille du train : des « thrillers » qui se ressemblent tous, qui veulent surfer sur la vague et qui n’ont plus la moindre originalité. Si vous ne connaissez pas la plume d’Elly Griffiths, c’est l’occasion de découvrir et d’apprécier son talent !

Carte d’identité du livre

Titre : Le journal de Claire Cassidy
Autrice : Elly Griffiths
Traducteur : Elie Robert-Nicoud
Éditeur : Hugo Thriller
Date de parution : 02 janvier 2020

5 étoiles

Merci à NetGalley et à Hugo Thriller pour cette lecture.

#402 Inexorable – Claire Favan

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Le résumé…

Vous ne rentrez pas dans le moule ? Ils sauront vous broyer.

Inexorables, les conséquences des mauvais choix d’un père.
Inexorable, le combat d’une mère pour protéger son fils.
Inexorable, le soupçon qui vous désigne comme l’éternel coupable.
Inexorable, la volonté de briser enfin l’engrenage…
Ils graissent les rouages de la société avec les larmes de nos enfants.

Mon avis…

Depuis ma lecture coup de coeur de son roman Le Tueur intime, je sais que Claire Favan est une valeur sûre dans le domaine du roman noir et du thriller. C’est donc avec un grand enthousiasme que j’ai ouvert Inexorable, après des mois sans avoir lu un roman, début de doctorat oblige… Et grand bien m’en a pris, puisque ce roman m’a procuré un très bon moment de lecture. Claire Favan aime beaucoup explorer les origines du mal, les mécanismes qui se cachent derrière les actions de ses personnages. Elle renouvelle ici l’expérience, avec l’histoire d’un jeune garçon, Milo, et de sa mère Alexandra. Il est difficile de rentrer dans les détails de l’intrigue sans gâcher le plaisir de la lecture. Néanmoins, je peux d’ores et déjà vous annoncer le postulat de départ : le père s’avère ne pas être réellement celui que sa femme et son fils imaginaient. Il commet une erreur fatale, qui bouleverse durablement la vie de chaque membre de la famille.

Inexorable, adj. (latin inexorabilis, de exorare, obtenir par prière) :

Qui est insensible aux prières, impitoyable ; à quoi l’on ne peut se soustraire.

Ce qui m’a beaucoup plu dans ce roman, c’est la subtilité de Claire Favan, qui s’attaque avec beaucoup de justesse aux caractères et aux personnalités de ses protagonistes. Elle prête attention à les doter d’une psychologie complexe et intéressante, en évitant le danger du « trop simpliste ». Néanmoins, chose surprenante, ce roman est beaucoup moins violent que ce à quoi Claire Favan nous avait habitués. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, car trop de brutalité aurait été malvenue – et gratuite ? – dans une telle intrigue. Elle met en évidence la tendresse du lien qui unit la mère et le fils, et interroge ainsi la complexité de la notion de « culpabilité ». Tout est amené avec délicatesse, et l’on sent que Claire Favan s’éloigne un peu, dans ce livre, de ses sources d’inspiration américaines très perceptibles dans Le Tueur intime par exemple.

À noter que Claire Favan a été accompagnée dans l’écriture de cet ouvrage par Olivier Norek (Entre deux mondes, Surface, Code 93), dont je ne peux que souligner la qualité et le réalisme des romans ! Évidemment, avec ou sans cette collaboration, l’autrice avait déjà prouvé son talent. Néanmoins, cela permet de voir l’émulation du milieu littéraire du roman noir actuel, riche en communications et en échanges, qui donne naissance à d’aussi bons textes. Ce qu’il faut souligner, c’est qu’Inexorable est idéal pour découvrir l’univers et l’écriture de Claire Favan. Étant plus « soft » que d’autres romans, il s’agit d’une bonne porte d’entrée pour son œuvre, que je conseille donc à des lecteurs et lectrices plus sensibles et curieux de se familiariser avec cette autrice sans se confronter à trop de violence. Pour ceux et celles que cela n’effraie pas, autant vous lancer dans Le Tueur intime, son premier roman.

Carte d’identité du livre

Titre : Inexorable
Autrice : Claire Favan
Éditeur : Pocket
Date de parution : 10 octobre 2019

5 étoiles

#394 Engloutie – Arno Strobel

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Le résumé…

Vous êtes enfouie dans le sable. Impuissante. Et la marée monte… monte…
Deux couples passent leurs vacances sur une île de la mer du Nord, réputée pour son calme et la beauté de ses paysages. Peu après leur arrivée, des crimes d’un sadisme inouï sont commis.
Après avoir été enlevés, une femme et un homme sont amenés sur une plage à la nuit tombée. Et là, ce dernier assiste impuissant au supplice de sa compagne. Car la marée monte, qui va engloutir celle qu’on a enterrée dans le sable – et dont seule la tête dépasse…
Le tueur prend d’autant plus de plaisir à ces spectacles qu’il se sait supérieurement intelligent… donc infaillible. Personne, jamais, ne le soupçonnera.
Raconté de plusieurs points de vue, dont celui de l’assassin, un suspense qui glace le sang jusqu’à l’ultime page.

Mon avis…

Bonjour tout le monde ! On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un thriller, j’ai nommé Engloutie d’Arno Strobel. Je vous avais déjà fait la chronique de Souvenirs effacés, que j’avais bien apprécié. Là encore, on peut dire que l’impression finale est plutôt bonne. Contrairement à quelques avis que j’ai pu lire après ma lecture, je n’ai pas été choquée outre mesure par le modus operandi du tueur… Non qu’il ne soit pas horrible, loin s’en faut, mais simplement parce que je commence à être rodée… Lecture régulière de thrillers oblige ! Néanmoins, cela ne m’a pas empêchée d’être complètement absorbée par l’histoire. L’intrigue est vraiment bien menée, et autant dire que le suspense est total. On croit savoir qui est le coupable, puis finalement on se persuade que c’en est un autre, à moins que ce ne soit plutôt celui-là, ou celui-ci, etc. Comme dans son précédent roman, Arno Strobel nous balade. Quelques petits détails m’ont parfois un tout petit peu chiffonnée, sans parler d’incohérences pour autant, mais c’est vraiment secondaire. Globalement, j’ai trouvé ce récit bien construit, et il était intéressant d’avoir des moments dans la tête du tueur, même si c’est là que se trouvent certaines zones d’ombre qui, malheureusement, n’ont pas été suffisamment éclairées à mon goût. La fin est à la fois surprenante et un peu attendue, c’est l’originalité de ce roman d’ailleurs. Mais je n’en dis pas plus… Cela reste vraiment un très bon thriller, malgré les petites nuances que j’apporte, qui ne s’attachent vraiment qu’à quelques détails.

Carte d’identité du livre

Titre : Engloutie
Auteur : Arno Strobel
Traductrice : Céline Maurice
Éditeur : l’Archipel
Date de parution : 03 juillet 2019

4 étoiles

Merci aux éditions l’Archipel pour cette lecture.

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#393 L’amour de ma vie – Clare Empson

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Le résumé…

Catherine ne parle plus. Ni à son mari, ni à ses enfants, ni aux médecins, pas même à sa meilleure amie. Elle a été témoin d’une scène terrible et depuis plus un mot. Pourtant, du fond de sa bulle, Catherine se souvient…

Elle se souvient de Lui, Lucian, l’amour de sa vie rencontré à la fac. À cette époque, elle s’était laissé entraîner dans son cercle d’amis, privilégiés et hédonistes. Difficile d’oublier leur rupture, aussi : en une nuit, tout a volé en éclats. Elle l’avait quitté, détruisant leur vie à tous les deux. Sans qu’il n’y comprenne rien.

Elle se souvient surtout de leurs retrouvailles, quatre mois plus tôt : le hasard les a réunis, comme pour leur offrir une seconde chance. La passion a ressurgi immédiatement. Toutefois, impossible d’éviter la question essentielle : pourquoi? Pourquoi Catherine s’était-elle enfuie, cette nuit-là?

Une plongée sombre au cœur du silence, des secrets et des non-dits d’une histoire d’amour.

Mon avis…

Aujourd’hui, je quitte mes bouquins, mon traitement de texte et mes blocs-notes (écriture d’articles pour ma thèse oblige…) pour vous parler d’un bouquin original, à mi-chemin entre romance et thriller ! J’ai nommé : L’amour de ma vie de Clare Empson. Dans ce roman, on découvre l’histoire de Catherine qui, traumatisée par un événement que l’on ignore, ne peut plus parler. Elle est enfermée dans la prison de son esprit, mutique, laissant sa famille et sa meilleure amie dans le désespoir… Mais nous, lecteurs et lectrices, avons accès à la vérité, à travers le récit de Catherine, qui devient narratrice. Elle s’adresse à un « tu », une personne qui est la clé de tout ce mystère. Elle revient aux temps de l’université, au moment où elle a rencontré Lucian, l’homme qui a changé sa vie et lui a fait découvrir la véritable passion… Mais cet homme, elle l’a quitté, sans donner la moindre explication… Suspense multiple donc : que s’est-il passé pour que Catherine devienne muette ? et que s’est-il passé à l’époque de la fac ? Nous avons donc le récit rétrospectif de cette belle histoire d’amour, hanté par l’abandon final dont nous ignorons la cause (jusqu’à la fin du roman), et le récit de ces dernières semaines, qui ont vu se réunir Catherine et Lucian. En alternance avec le récit de Catherine, nous avons également la narration de Lucian, qui raconte sa version, sa vision des événements. C’est donc un roman très riche et rempli de suspense que nous propose ici Clare Empson. J’ai été absolument absorbée par ce récit, et je l’ai dévoré en une nuit, pour vous dire ! J’ai deviné assez vite le nœud de l’histoire mais, finalement, ça n’enlève pas du tout le plaisir de la lecture, au contraire.

Avertissement : je vous déconseille d’aller sur le site de Babelio pour faire une recherche sur ce livre, car le résumé spoile carrément l’histoire, ce qui est vraiment vraiment dommage !

P.S. : La couverture est canon !

Carte d’identité du livre

Titre : L’amour de ma vie
Autrice : Clare Empson
Traductrice : Jessica Shapiro
Éditeur : Denoël
Date de parution : 13 juin 2019

5 étoiles

Merci aux éditions Denoël pour cette lecture.

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L’interview en 5 questions de… Christine Féret-Fleury

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♪♫♪♪♫

Je vous propose aujourd’hui de plonger dans l’univers de Christine Féret-Fleury et d’en apprendre un peu plus sur son roman La femme sans ombre, paru aux éditions Denoël. Allez, mettez votre musique classique préférée et suivez-nous !

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Christine Féret-Fleury © Philippe Matsas / Denoël

Question1

La femme sans ombre est un roman qui met en scène deux femmes, l’une est une cheffe d’orchestre à la renommée grandissante, et l’autre une tueuse à gages passionnée d’opéra. Tout les oppose, sauf la musique. D’où vous est venue l’idée d’écrire un roman habité par cet art ?

Je suis, depuis longtemps, une passionnée de musique, et j’aime tout particulièrement la musique classique et l’opéra. J’ai d’ailleurs passé quelques années au Conservatoire en classe de chant ; je continue à chanter, dans un ensemble, et je reprends des cours depuis peu. Des moments magiques, qui me remplissent d’énergie ! C’est un univers que j’avais depuis longtemps envie d’explorer par l’écriture. L’histoire de la musique est un reflet de l’histoire de nos sociétés, elle nous en montre tous les visages, de la rébellion à la soumission, de la douceur à la violence. Et toutes les contradictions, aussi…

Question2

À la lecture de votre livre, ce qui me frappe le plus est l’omniprésence des personnages féminins. C’est particulièrement réjouissant de faire ce constat et, malgré moi, je ne peux m’empêcher de vous demander les raisons de ce choix (malheureusement) si peu conventionnel.

Pourquoi des personnages féminins ? Parce que nous vivons (je l’espère) une explosion, même si elle semble, pour celles qui la vivent, avoir été filmée au ralenti : il y a de plus en plus de cheffes d’orchestre bien qu’elles restent minoritaires et se heurtent à de nombreux préjugés, alors pourquoi pas une tueuse à gages ? Pourquoi ne pas casser les codes, réinventer les rôles ? C’est jubilatoire et c’est nécessaire.

Question3

Vous faites une place assez importante dans ce roman à l’histoire du Rwanda, pour quelle raison ?

Le Rwanda s’est imposé à moi dès que j’ai créé le personnage de Hope Andriessen. On pourrait presque dire qu’elle m’a soufflé son histoire en prenant corps, en se dessinant dans mon esprit. Tout ce que j’ai eu à faire a été de me rendre disponible, de me faire discrète et de l’écouter. C’est difficile de dire une douleur que l’on n’a pas subie, de la dire avec honnêteté, de s’oublier et de se fondre dans un personnage. Je me suis demandée à plusieurs reprises : « Ai-je le droit ? Suis-je légitime ? ». Il est normal de se poser ces questions. Mais j’ai continué à cheminer au côté de Hope, et elles se sont estompées dans l’amour que j’éprouvais pour cette femme.

Question4

L’une des particularités de votre livre est la narration à la deuxième personne du singulier, qui est très rare en littérature. Pourquoi ce choix singulier ?

Le « tu »  aussi s’est imposé à moi presque tout de suite. Je voulais différencier le personnage de la tueuse de celui de Hope et la première personne ne fonctionnait pas. À distance, c’était ce que je pensais d’elle – à distance de tout et d’abord d’elle-même. D’où ce « tu » qu’elle s’adresse comme si elle se regardait agir d’un peu loin. Ce « tu » qui disparaît dans les dernières lignes du roman, mais je n’en dis pas plus… !

Question5

Et, pour finir, en tant que grande curieuse, j’aimerais beaucoup connaître vos sources d’inspiration littéraires, ces auteurs et autrices qui ont fait ce que vous êtes aujourd’hui.

Il y en a tellement que j’aurais du mal à les citer toutes et tous ! Je lis énormément, et j’ai eu des « périodes » tout au long de mon enfance, de mon adolescence et de ma vie d’adulte : période Club des Cinq et Fantômette, période Kipling et Andersen, période Colette, Duras, Zola, Agatha Christie, période Tolkien, période Proust, Borges, Pavese, Garcia Marquez, Virginia Woolf, Marguerite Yourcenar, période romantiques allemands et période écrivains japonais, période polars nordiques ! Tous ont glissé un fil dans cette tapisserie magique qui palpite pas très loin de mon champ de vision quand je me mets à écrire… Mes derniers coups de cœur : My Absolute Darling de Gabriel Tallent et Hunger de Roxane Gay.

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Cette interview se clôt sur une image coup de coeur de Christine Féret-Fleury, une très amusante « chorale de canettes » ! Toujours en musique et avec le sourire.

C’est avec un grand plaisir que j’ai découvert les réponses passionnantes de l’autrice, qui me permettent de mieux comprendre les choix qui font de La femme sans ombre un roman aussi original ! J’espère que cet entretien vous aura donné envie de plonger entre les pages de ce roman.

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Je remercie sincèrement Christine Féret-Fleury de s’être prêtée au jeu de l’interview en 5 questions, et je voudrais aussi exprimer toute ma gratitude aux éditions Denoël pour avoir rendu possible cet échange.

Bonne lecture !

Vous pouvez retrouver ma chronique de La femme sans ombre en cliquant sur la couverture du livre ci-dessous.

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#377 Écouter le noir – Collectif

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Le résumé…

Les grands noms du thriller français mettent nos sens en éveil.

Treize auteurs prestigieux de noir sont ici réunis et, si chacun a son mode opératoire, le mot d’ordre est le même pour tous : nous faire tendre l’oreille en nous proposant des récits qui jouent avec les différentes définitions de l’audition.

Dans ces nouvelles, ils ont donné libre cours à leur noire imagination pour créer une atmosphère, des personnages inoubliables et une tension qui vous happeront dès les premiers mots… et jusqu’à la chute. Éclectique et surprenant, ce recueil renferme onze expériences exceptionnelles de lecture.

Laissez-vous chuchoter à l’oreille, venez Écouter le noir.

Mon avis…

C’est sur l’initiative d’Yvan Fauth, du blog EmOtionS, qu’est né le recueil de nouvelles Écouter le noir. Il a proposé à quelques auteurs et autrices de thrillers, romans policiers et romans noirs, d’écrire autour du mot « audition ». Cela donne des récits très différents les uns des autres, dans lesquels nous pouvons retrouver la patte de chacun.e, tout en laissant une grande place à la surprise ! Vous trouverez dans ce livre treize écrivain.e.s et onze histoires écrites par :

Barbara Abel et Karine Giebel ♦ Jérôme Camut et Nathalie Hug ♦ Sonja Delzongle ♦ François-Xavier Dillard ♦ R.J. Ellory ♦ Nicolas Lebel ♦ Sophie Loubière ♦ Maud Mayeras ♦ Romain Puértolas ♦ Laurent Scalese ♦ Cédric Sire

Un casting 5 étoiles donc. Vous vous en doutez, il est difficile de donner un avis très détaillé sans gâcher le plaisir de la lecture et sans en révéler trop. Je me contenterais donc de vous dire que ce livre est un recueil de textes éclectiques, qu’il y en a pour tous les goûts et que vous ferez, je le pense, de très belles (re)découvertes.

J’ai trouvé qu’ouvrir l’ouvrage sur la nouvelle de Barbara Abel et Karine Giebel était vraiment une idée formidable car ce texte, « Deaf », met tout de suite dans l’ambiance. On part pour une escapade mortelle, ça secoue, c’est sec, net, précis : en un mot, efficace.

J’ai personnellement beaucoup aimé la deuxième nouvelle, celle de Sonja Delzongle, « Tous les chemins mènent au hum », qui fait expérimenter au personnage le bruit, le silence… Lequel est l’enfer ?

J’ai aussi particulièrement apprécié la nouvelle de Nicolas Lebel, « Sacré chantier », qui s’attaque à sujet profondément d’actualité, et de façon très originale et moderne, avec son humour et son côté décalé caractéristique.

Celle de François-Xavier Dillard, « Ils écouteront jusqu’à la fin », m’a aussi beaucoup marquée, avec une plongée dans les méandres les plus obscurs de la musique classique

La nouvelle de Romain Puértolas, « Fête foraine », m’a bien fait rire. C’est peut-être la moins « noire » de toutes, mais elle est vraiment dans le thème et très originale.

Celle de Cédric Sire, sans surprise, était tout aussi waouh, parfaite. « Le diable m’a dit » était vraiment la nouvelle idéale pour clore le recueil.

Bon, je ne vous ai pas parlé de tous les récits, je vous laisse le soin de les découvrir par vous-même. Une chose est sûre, vous allez passer un bon moment. Je recommande vraiment ce livre pour les fans de thrillers et romans noirs, pour ceux qui veulent découvrir également, et pourquoi pas pour faire un beau cadeau ? Après tout, ce bouquin a été conçu par un amoureux des livres, avec des amoureux des livres, pour des amoureux des livres ! À découvrir.

Carte d’identité du livre

Titre : Écouter le noir
Auteurs et autrices : Collectif
Dirigé par : Yvan Fauth
Éditeur : Belfond
Date de parution : 16 mai 2019

5 étoiles

Merci aux éditions Belfond et à NetGalley pour cette lecture.

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#373 L’heure des fous – Nicolas Lebel

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Le résumé…

Paris: un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. « Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël », ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard…
Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité.
L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, nouvelle Cour des miracles au cœur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale.
Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’heure des fous…

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Mon avis…

Enfin ! Oui, j’ai enfin lu L’heure des fous de Nicolas Lebel. Il était temps ! J’avoue avoir découvert cet auteur à travers le regard taquin d’Olivier Norek, et j’ai acheté son livre l’année dernière à Saint-Maur en Poche. Je ne pensais pas que je serais autant surchargée de travail… Mais voilà, au milieu de l’écriture de mon mémoire, j’ai cherché un roman avec lequel je pourrais décompresser, et mon regard s’est posé sur L’heure des fous. J’avoue que j’ai trouvé ce roman très atypique, dans la mesure où mon attention s’est beaucoup moins concentrée sur l’enquête que sur les personnages eux-mêmes. Je les ai trouvé absolument fascinants et très intéressants. Leur personnalité est abordée avec beaucoup d’humour, ce qui semble assez caractéristique du style de Nicolas Lebel, même si je confirmerais cette intuition avec d’autres lectures. Il y a un côté très décalé que j’ai vraiment aimé, et qui est notamment symbolisé par la sonnerie de téléphone du capitaine Mehrlicht, qui consiste en répliques de films d’Audiard. Très drôle ! Toute l’équipe est attachante, avec le stagiaire traumatisé par Mehrlicht, ce dernier étant vraiment une grande gueule, le lieutenant Dossantos obsédé du Code Pénal et assoiffé de justice (pour le meilleur et pour le pire) et le lieutenant Latour, plus posée mais un peu rebelle. C’est un cocktail détonnant, que je prendrais vraiment plaisir à retrouver. J’ai aussi apprécié le côté linguiste de Nicolas Lebel, qui nous offre un magnifique exercice de style, avec le personnage de Mehrlicht et sa gouaille, son argot remarquable.

L’heure des fous, c’est un livre avec lequel on ne s’ennuie jamais ! Et on peut dire que Nicolas Lebel a vraiment une écriture bien à lui, car ce roman ne ressemble à aucun autre que j’ai pu lire jusqu’ici. J’ai adoré les clins d’œils et les hommages à la littérature (big up Victor Hugo !) et au cinéma. Sur la forme donc, parfait ! Sur le fond, je ne pourrais pas dire que j’ai moins aimé.  Il est vrai que l’intrigue policière passe un peu au second plan en raison de ces personnages très forts. Mais elle est rondement menée, parfaitement élaborée, et le dénouement ne déçoit pas. Cela aurait peut-être mérité de s’y attarder un peu plus, quitte à rajouter quelques pages, mais je ne suis même pas certaine. À vrai dire, cette focalisation sur les personnages est vraiment ce qui fait la richesse du livre, et je me dis que ce serait dommage de l’atténuer. Car, à la fin, le résultat est là : on a envie de retrouver cet insupportable mais adorable Mehrlicht ! L’heure des fous a un charme qui lui est propre, un peu suranné, un peu vintage. Un polar à l’ancienne, donc, qui se lit comme un bon page-turner. J’adore, et j’en redemande !

Carte d’identité du livre

Titre : L’heure des fous
Auteur : Nicolas Lebel
Éditeur : Marabout
Date de parution : 28 mai 2014

5 étoiles

#365 Ma soeur, serial killeuse – Oyinkan Braithwaite

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Le résumé…

Korede s’est donné pour mission de protéger sa cadette envers et contre tout, et ce n’est pas une mince affaire. Non contente d’être la plus belle et la favorite de leur mère, Ayoola a aussi la fâcheuse habitude de tuer ses amants. Ainsi, au fil du temps, Korede est devenue experte pour faire disparaître les traces de sang et les cadavres. « Seulement, avec Femi, ça fait trois. Et à trois, on vous catalogue serial killer… »

Korede a une vie à mener, elle aussi : elle est secrètement amoureuse de Tade, le séduisant médecin qu’elle croise tous les jours dans les couloirs de l’hôpital où elle travaille comme infirmière. Aussi, lorsque sa jeune soeur jette son dévolu sur Tade, Korede se trouve face à un dilemme : comment continuer à protéger Ayoola, sans risquer la vie de l’homme qu’elle aime ?

Mon avis…

Aujourd’hui, je vous parle d’une autrice tout droit venue du Nigeria. Ici, nous sommes bien loin des histoires traditionnelles de serial killer qui sont légion dans les rayons de nos librairies. Déjà, Ayoola est une serial killeuse. Et elle est bien étrange… On ne peut pas la décrire comme une psychopathe ou une sociopathe, elle paraît même très innocente et presque inconsciente de ses actes. Est-elle une habile manipulatrice ou ne se rend-elle vraiment pas compte de ce qu’elle fait ? Korede, elle, joue le rôle de protectrice. C’est la grande sœur, celle qui veille sur sa cadette quoi qu’il arrive. Mais cela devient bien plus difficile quand sa sœurette s’en prend à l’homme qu’elle aime… Elle oscille alors entre son devoir et son amour familial, et ses propres désirs. Mais Tade est sensible au charme d’Ayoola, comme tous les hommes (et les femmes) qui croisent son chemin. Rien ne lui résiste. En étant séduit par elle, Tade a signé son arrêt de mort… Korede pourra-t-elle à le sauver ?

« Vous la connaissez, celle-là ? Deux filles entrent dans une pièce. Cette pièce se trouve dans un appartement, lui-même situé au troisième étage. Dans la pièce se trouve le corps d’un homme. Comment transportent-elles le cadavre jusqu’au rez-de-chaussée, ni vu ni connu ? »

Ce livre est très surprenant, car il n’est absolument pas écrit à la façon d’un roman policier ou d’un thriller à proprement parler. Évidemment, le suspense est présent, et les chapitres très courts sont construits de telle sorte que l’on n’a jamais envie de s’arrêter. Mais l’écriture est d’une simplicité étonnante, teintée d’humour noir et de cynisme. Ici, parlons donc plutôt de comédie noire. L’histoire interroge les liens familiaux, la fidélité, la notion de mal… Ayoola est une femme d’une beauté incroyable. Nous sommes bien loin du stéréotype du serial killer. Attirante, mortelle. J’ai personnellement tremblé pour Korede, qui m’a fait énormément de peine. C’est déjà horrible de voir son amour volé par quelqu’un de proche, qui plus est par sa sœur, mais alors une sœur meurtrière… Oyinkan Braithwaite fait très fort !

C’est donc, vous l’aurez compris, une belle et étonnante découverte que ce roman. Il est certain que l’on reverra cette autrice sur les étalages des libraires, et j’espère très vite ! Je souhaite beaucoup de succès à Oyinkan Braithwaite, et je n’hésiterais pas à lire son prochain livre.

Carte d’identité du livre

Titre : Ma sœur, serial killeuse
Autrice : Oyinkan Braithwaite
Traductrice : Christine Barnaste
Éditeur : Delcourt
Date de parution : 9 janvier 2019

5 étoiles

Merci aux éditions Delcourt pour cette lecture.

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#364 Vindicta – Cédric Sire

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Le résumé…

UN BRAQUAGE SOUS HAUTE TENSION

 » On entre, on prend le fric, on ressort. Personne ne sera blessé. « 

Leur plan est sans risque. Le bijoutier ne portera pas plainte pour le vol car son argent est d’origine illégale. Damien, Élie, Audrey et Driss s’imaginent avoir trouvé la réponse miracle à tous leurs problèmes. Mais une petite fille était au mauvais endroit, au mauvais moment. Ils ont commis l’irréparable et maintenant, un monstre vengeur est lâché à leurs trousses.

UN FLIC EN CHUTE LIBRE

Fraîchement muté dans un groupe de surveillance, Olivier est loin d’imaginer que la planque qu’on lui a assignée fera de lui le témoin clé d’un cyclone meurtrier, dans le sillage d’un tueur glacial et méthodique que rien ne semble pouvoir arrêter. Des déserts du Moyen-Orient aux villes sombres et silencieuses du territoire français, quand la vindicte est en marche, plus rien ne peut vous sauver.

UNE TRAQUE HALETANTE SECOUÉE DE FAUSSES PISTES

Pur instrument de torture et de mort, il n’a pas de nom, pas de visage, l’habitude de tuer et un cimetière de cadavres derrière lui. Mais dans cette affaire, pas de contrat. Cette fois-ci pour lui : c’est personnel.

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Mon avis…

Quelle joie, le 21 mars 2019, de pouvoir enfin découvrir le nouveau Sire Cédric… oups, Cédric Sire ! Et oui, l’un de mes auteurs préférés a changé de nom. Passé le choc initial, on finit par s’habituer. Et ce n’est pas le seul changement. Vindicta paraît chez un tout nouvel éditeur, Métropolis, dont il est la première parution. Mais les bouleversements ne sont pas limités à la forme. Le fond aussi change beaucoup.

On peut dire que ce roman était très attendu. Vous n’avez pas pu manquer l’engouement sur les réseaux sociaux ! Vindicta était probablement l’un des livres les plus attendus de ce début d’année. Et, évidemment, je trépignais d’impatience également. Quelle joie de l’avoir enfin entre les mains ! J’avais un grand sourire aux lèvres, certaine que j’allais penser un beau moment de lecture.

« Vient l’heure des spectres.

Le cœur de la nuit assassine. »

Et je n’ai pas été déçue. Vindicta est un bon, ou plutôt un excellent thriller. Hop, connectez-vous sur votre appli de streaming préférée et lancez un peu de musique métal. Personnellement, j’ai opté pour Rammstein, histoire de me mettre dans une ambiante chaleureuse et pétillante (hum hum). Vindicta, qu’est-ce que c’est ? Une intrigue bien ficelée, déjà. Un suspense de fou, et un twist final réussi. Vindicta, c’est la vengeance. Meurtres, tortures, mutilations… Pas de doute, ce roman est sanglant. Mais il est surtout complètement addictif, et Sire Cédric démontre encore une fois son talent.

Nous suivons quatre jeunes gens – Audrey, Damien, Driss et Élie – qui décident de faire un braquage pour sortir de la galère. Ils ne se doutent pas une seconde qu’ils plongent en fait en plein dedans… On suit aussi, en parallèle, l’histoire d’un flic mis au placard, qui en voit trop et en sait trop. Nous suivons également un mystérieux personnage, dont on découvre des bribes de vie au Moyen-Orient… Malaise, violence, dévastation… Vindicta est une vraie tempête qui emporte tout sur son passage, lecteurs compris.

Le roman a un rythme haletant. Chaque chapitre donne envie de lire le suivant. Il y a de quoi dévorer le bouquin en une nuit ! Ici, point de fantastique. Cela peut être assez perturbant quand c’est l’un des aspects que l’on aimait le plus chez Sire Cédric. C’est pour cette raison que Vindicta, malgré toutes ses qualités, ne sera pas mon livre préféré de l’auteur… Les premières places dans mon cœur sont occupée par L’Enfant des cimetières et Du feu de l’enfer. Ici, l’auteur choisit plutôt de s’insérer dans un réalisme sombre. L’atmosphère est toujours malsaine et inquiétante… Néanmoins, je vous rassure, les amoureux des livres de Sire Cédric ne seront pas déçus par le premier roman de Cédric Sire. La métamorphose est évidente et palpable, mais le talent est toujours là. En bref : un thriller à lire absolument, un auteur incontournable à (re)découvrir.

Mes autres chroniques de Sire Cédric :

L’Enfant des cimetièresDe fièvre et de sangLe Jeu de l’ombre Le Premier SangLa Mort en têteAvec tes yeux Du feu de l’enfer

Carte d’identité du livre

Titre : Vindicta
Auteur : Cédric Sire
Éditeur : Métropolis
Date de parution : 21 mars 2019

5 étoiles

Halloween en livres

creepy(1)

Voilà, Halloween est arrivée, et avec elle l’envie de se faire peur… Voici donc quelques conseils de livres qui vous donneront la chair de poule en toutes circonstances !

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Un livre qui réunit tous les ingrédients d’un bon roman d’horreur ?

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Aujourd’hui, je vous parle d’un livre qui a toute sa place à côté de votre citrouille sculptée et de vos toiles d’araignées factices… Halloween oblige, on a envie de se faire peur ! Et il n’est pas si facile de trouver LE livre qui nous fera frissonner… Et quand je dis « frissonner », je veux même dire plus : le roman qui nous fait avoir peur du noir, qui nous fait regarder tout autour de nous, vérifier que les portes sont bien fermées… rien que ça… Bref, de l’horreur ! Malgré mon exigence, j’ai trouvé mon compte avec Le Signal, qui distille l’angoisse avec beaucoup de subtilité… [lire la chronique complète]

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Un livre plein de monstres… mais drôle ?

chersmonstres

Aujourd’hui, je vous parle d’un livre original, il s’agit de Chers monstres de Stefano Benni. C’est un recueil de nouvelles complètement déjanté, dans lequel on rencontre aussi bien des vampires, des sorcières, des momies, qu’Hänsel et Gretel, Michael Jackson, un groupe de K-Pop et un arbre tueur ! Bref, un drôle de melting-pot dans ce bouquin ! Chaque nouvelle a son charme propre, son atmosphère bien à elle. [lire la chronique complète]

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Un classique de la littérature, un incontournable du genre ?

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Évidemment, il ne faut pas avoir une tonne de lectures en cours pour se lancer dans La dame en blanc. En effet, le nombre de pages peut effrayer. J’ai donc profité d’un moment de tranquillité, après mes partiels, pour me lancer dans ce roman. A vrai dire, je n’ai pas du tout senti ces 850 pages passer… Elles ont été avalées en douceur, car Wilkie Collins a sûrement écrit un des plus efficaces page-turner de l’époque ! C’est réellement un roman à suspense tout simplement excellent car ce suspense ne s’apaise jamais. La tension est omniprésente, le roman est imprégné de fantômes, d’indices, de suggestions, de complots, de rebondissements… [lire la chronique complète]

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Une histoire de fantômes pour enfants ?

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J’ai lu ce conte comme on découvre un trésor ou comme on déguste avec gourmandise une sucrerie colorée et pétillante. Je suis retombée en enfance, à l’origine de tout mon amour pour la littérature et pour Oscar Wilde. Je me suis rappelée avec émotions tout le plaisir que j’ai pris, étant petite, à lire ce joli livre. Avant d’être l’auteur du Portrait de Dorian Gray et le prisonnier de la geôle de Reading, Oscar Wilde est aussi un père qui a souhaité écrire des contes pour ses enfants. « Le fantôme de Canterville » en fait partie. [lire la chronique complète]

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Un roman d’horreur pour parfaire mon anglais ?

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Comme toujours avec les histoires de fantômes, on craint les clichés… Je ne vous cacherais pas qu’on en trouve quelques-uns : des bruits étranges et inexpliqués, des apparitions… En même temps, je ne vois pas trop comment la présence d’un fantôme se manifesterait autrement ? Ce que j’ai apprécié, c’est que ces clichés n’étaient pas trop nombreux, distillés de façon raisonnable et maîtrisée, juste ce qu’il fallait pour donner quelques frissons et nous faire regarder autour de nous avec un regard inquiet. J’ai littéralement avalé ce livre car je voulais savoir comment la famille Harcourt allait s’en sortir, en particulier Ollie, auquel on s’attache beaucoup. [lire la chronique complète]

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Un livre où l’horreur est distillée par petites touches ?

9782266212540

Je suis une grande lectrice de Carlos Ruiz Zafón, et une admiratrice de son travail exceptionnel. Rentrer dans chacun de ses romans est un plaisir immense. Ses œuvres mélangent habilement fantastique, mystère et poésie, et Marina ne fait pas exception à cette règle. Il s’agit d’un classique parmi les nombreux romans de cet auteur. L’atmosphère sombre et enivrante de la Barcelone des années 70 est terriblement prenante. Comment vous expliquer ? Marina est typiquement le roman que l’on ne peut pas lâcher après l’avoir commencé. Tout y est possible, comme dans beaucoup de livres de Carlos Ruiz Zafón. L’angoisse est toujours présente en arrière-plan, les frissons sont constants [lire la chronique complète]

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Un roman quelque peu malsain et empli de satanisme ?

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Du feu de l’enfer est un thriller palpitant et cruel, rempli de désirs refoulés – ou non – et d’horreur. Il explore les tréfonds de l’âme humaine, les bas-fonds de la société et ses sphères les plus hautes, il tisse une toile aux ramifications complexes et surprenantes. Les victimes deviennent les bourreaux, et les bourreaux se mêlent à la foule. Et, jusqu’à la dernière page, rien n’est fini. Même la fin n’en est pas vraiment une… Que dire de plus ? Lire ce livre a été un des meilleurs moments que j’ai passé depuis des mois, une émouvante retrouvaille avec un de mes auteurs préférés, qui a compris que le côté sadique de ses lecteurs leur donne envie de sensations très, très, très fortes. [lire la chronique complète]

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Un livre post-apocalyptique bien stressant ?

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C’est exactement le genre de livres que j’aime : du post-apocalyptique un peu flippant. Je crois que ce qui fait le charme du livre, c’est le scénario lui-même. On ne sait absolument pas à quoi ressemblent les créatures que les Hommes (qui sont très peu nombreux désormais) doivent éviter, car ils doivent constamment garder les yeux fermés ou bandés lorsqu’ils sortent. Un simple regard, même d’un dixième de seconde, les rend fous, les poussent à tuer puis à se suicider. Ils perdent toute humanité, se transforment en animaux. La seule solution est de ne jamais ouvrir les yeux. Cela implique donc une tension intense, basée sur le fait que le lecteur se sent lui aussi comme étant dans le noir, il est aussi aveugle que les personnages. [lire la chronique complète]

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Voilà une sélection, quelques livres parmi d’autres pour vous faire profiter d’Halloween cette année : des romans qui se dévorent, mais surtout qui vous dévorent !  Vous avez de quoi faire pour quelques années d’horreur…

creepy(1)