Le résumé…
« J’ai compris que j’étais vieux le jour où je me suis retrouvé dans la vitrine d’un antiquaire. J’ai été fabriqué en Allemagne. Mes tout premiers souvenirs sont assez douloureux. J’étais dans un atelier et l’on me cousait les bras et les jambes pour m’assembler… »
Mon avis…
Après vous avoir parlé de l’excellent Crictor, qui racontait l’histoire tendre et drôle d’un boa constrictor domestique, voici Otto, autobiographie d’un ours en peluche. Comme le titre l’indique, le narrateur est un nounours, qui retrace avec nous son parcours tumultueux. Otto est né en Allemagne. Sa première famille d’adoption est celle de David, un gentil garçon. Lorsque David, qui doit porter une étoile jaune, est un jour emmené avec sa famille par des hommes inquiétants, Otto est donné par le petit à son meilleur ami, Oskar. Mais la guerre le séparera encore de son nouveau propriétaire… À partir de l’histoire d’un objet attendrissant et attachant, pour lequel tout enfant a de l’affection, Tomi Ungerer nous raconte l’Histoire avec un grand H. Il parle aux enfants de l’horreur et de la cruauté de la guerre, mais avec beaucoup de douceur. C’est un livre absolument magnifique et touchant, plein de justesse et de pertinence. J’avoue avoir été étonnée de parcourir un album aussi délicat, qui permet de parler de sujets aussi durs avec autant de tact et de simplicité. Un seul mot : c’est beau. J’aurais aimé le découvrir lorsque j’étais enfant, je dois l’avouer. C’est aussi un très beau livre sur l’amitié, sur la fidélité, l’affection et la tolérance. Comme toujours, les livres de Tomi Ungerer sont d’une richesse folle ! C’est un auteur qui prend en considération l’intelligence des enfants, et les croit capable de comprendre l’essence des choses. Et ça, j’adore.
Carte d’identité du livre
Titre : Otto, autobiographie d’un ours en peluche
Auteur : Tomi Ungerer
Traductrice : Florence Seyvos
Éditeur : L’École des Loisirs
Date de parution : 24 mai 2001 [1999]